Énergie solaire : Hollande annonce le doublement d'un appel d'offres
C’est une annonce encourageante pour la filière de l’énergie solaire que le président François Hollande a faite, jeudi dernier, en proclamant le doublement d’un appel d’offres du gouvernement. L’ appel à projets, portant initialement sur 400 mégawatts va donc passer à 800 mégawatts. Troisième du genre, il avait été lancé en septembre 2014 et concerne les installations photovoltaïques au sol et les toitures de grande taille.
François Hollande a donc profité d’une visite à l’Institut national de l’énergie solaire au Bourget-du-Lac (Savoie) pour expliquer que cette décision est la conséquence du très grand nombre de dépôts de souscription réunis au 1er juin 2015 pour les lots de centrales au sol. Près de 2 000 MW ont été proposés pour 200 MW de puissance appelée.
Le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie a aussi fait remarquer que les prix très bas proposés par les candidats ((les meilleurs tarifs de rachat proposés sont de 70 euros par MWh) permettent pour la première fois un alignement sur les prix d’achat de l’électricité éolienne.
Les 400 MW supplémentaires annoncés représentent quarante à soixante projets de plus. Le choix définitif des projets sera annoncé « dans les prochaines semaines« , toujours selon le ministère, qui a ajouté que les projets retenus auraient ensuite « un délai de deux ans pour être mis en service« .
« La France doit montrer qu’elle a confiance en l’énergie solaire, qu’elle fait ce choix-là, qu’elle a en plus des industriels qui lui permettront de réussir« . Cette déclaration du Président va encourager une filière qui en avait bien besoin, car dans le creux de la vague et en proie à de grosses difficultés.
Le marché résidentiel stagne ou diminue et seul le segment des grandes centrales est vraiment dynamique. Cette annonce est à replacer dans la perspective de la conférence de Paris sur le climat (COP21) qui aura lieu dans trois mois. François Hollande souhaite que la France soit le plus crédible possible pour être en mesure de convaincre tous les pays de signer un accord afin de limiter le réchauffement à 2 degrés.
Crédit photo : Pascal POGGI