L’énergie solaire pour accélérer la transition énergétique
La loi relative à la transition énergétique a fixé un objectif simple mais ambitieux en matière de déploiement des énergies renouvelables : d’ici l’horizon 2030, leur part devra s’élever à 32% dans la consommation finale d’énergie des Français.
Dynamiser la filière photovoltaïque française
C’est dans ce contexte que le Ministère de la transition écologique et solidaire a décidé en septembre 2016 de planifier des appels d’offres annuels pour favoriser l’émergence de projets solaires (centrales au sol, installations sur bâtiments, centrales avec systèmes de stockage de l’énergie et dispositifs d’autoconsommation).
L’objectif de Nicolas Hulot, ancien ministre de la Transition écologique, était de déployer quelques 2,45 GW de puissance solaire chaque année.
C’est ainsi qu’est lancé, en décembre 2016 et pour un période de 3 ans, un appel à projets portant sur l’installation de dispositifs de production d’énergie solaire sur bâtiment.
Réparti en plusieurs périodes, ce dispositif de soutien concerne les centrales d’une puissance comprise entre 100 kilowatts et 8 MW et doit permettre d’attribuer annuellement 1.450 MW de projets.
392 lauréats pour 230 MW de projets solaires
Le ministère a publié ce jeudi 27 septembre la liste des lauréats de la cinquième période de l’appel d’offres pour installations solaires sur bâtiments. Ce ne sont pas moins de 392 lauréats qui ont été désignés par le gouvernement.
Ils permettront l’émergence de 230 MW de projets solaires supplémentaires sur notre territoire au cours des prochains mois.
« Les projets lauréats de la 5ème période de cet appel d’offres valoriseront l’électricité produite à un prix moyen de 76,8 €/MWh. Les grandes installations affichent un prix historiquement bas de 72,2 €/MWh (…). Une fois de plus les installations solaires sur bâtiment démontrent une compétitivité croissante avec des prix en baisse de 5% par rapport à la période précédente », s’est félicité dans un communiqué de presse François de Rugy, le nouveau ministre de la Transition énergétique.
Le gouvernement se félicite également de l’importante proportion des projets (40%) qui verront le jour sur des structures à usage agricole.
L’installation de panneaux solaires sur les toitures de bâtiments agricoles est en effet une manière efficace de donner de nouvelles sources de revenu aux agriculteurs français.
Enfin, le gouvernement a confirmé la date de la prochaine phase de candidature : cette sixième période sera lancée le 5 novembre 2018.
Conformément aux annonces faites lors du One Planet Summit et du lancement du Plan Solaire, elle portera sur un volume plus important que les précédents appels d’offres (300 MW).
48 lauréats pour 20 MW de projets en autoconsommation
Le Ministère de la transition écologique a également révélé la liste des 48 lauréats de la troisième période de l’appel d’offres pour les installations renouvelables en autoconsommation.
Ce dispositif de soutien vise à favoriser l’émergence de dispositifs qui permettent à un citoyen de produire lui-même, et de manière totalement respectueuse de l’environnement, de l’électricité. Les lauréats peuvent consommer cette électricité ou la valoriser auprès d’un tiers.
« Cet appel d’offres permet ainsi d’expérimenter de nouveaux modes de production et de consommation locale dans divers types de configuration : immeubles de bureaux, petite industrie, centres commerciaux avec plusieurs utilisateurs de l’électricité produite », explique le ministère de M. de Rugy.
Si l’ensemble des technologies renouvelables étaient admises dans cet appel d’offres (solaire, éolien, petite-hydro…), les lauréats portent uniquement des projets de production d’énergie solaire. Il apparait en effet qu’il s’agit, en France métropolitaine, de la technologie la plus mature et la plus compétitive en matière d’autoconsommation.
L’appel d’offres pluriannuel pour les installations de production d’électricité à partir d’énergies renouvelables en autoconsommation a été mis en place en mars 2017.
Il vise le déploiement d’une puissance de 150 MW par an, en 3 tranches par an. Il s’agit pour le gouvernement de pérenniser le modèle économique de l’autoconsommation, consolidé par la loi relative à l’autoconsommation et aux énergies renouvelables publiée le 25 février 2017.