Energie: le tchèque EPH veut reprendre les activités françaises d’Uniper
Le groupe d’énergie allemand Uniper a annoncé lundi qu’il s’apprête à négocier la vente de l’ensemble de ses activités françaises à EPH, une holding dans l’énergie aux mains du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky.
« Uniper est prêt à entamer des négociations exclusives avec Energetický a prumyslový holding (EPH) » pour lui céder l’ensemble de ses activités en France, a indiqué le groupe allemand dans un communiqué.
L’offre d’EPH « unilatérale et contraignante » vise notamment deux centrales à charbon exploitées par Uniper, à Gardanne (Bouches-du-Rhône) et Saint-Avold (Moselle), appelées à être fermées.
Paris a confirmé fin novembre sa volonté de fermer d’ici 2022 les quatre centrales à charbon encore actives en France dans le cadre de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE).
Ces visées du gouvernement français, défendues en juin par l’ancien ministre français de la Transition écologique Nicolas Hulot, avaient amené Uniper à présenter en août un plan pour reconsidérer l’avenir de ses activités en France.
« La décision du directoire d’Uniper d’engager des négociations exclusives avec EPH constitue une étape importante à cet égard », selon le communiqué d’Uniper.
A côté de la production et la distribution d’énergie à partir de centrales au charbon et au gaz, Uniper exploite également dans l’Hexagone des parcs dans l’éolien et le solaire et y emploie en tout près de 500 personnes, sur 12.000 dans le monde.
Le repreneur potentiel, EPH, se présente comme le 6e groupe d’énergie en Europe en employant directement 10.000 personnes à travers des entreprises en Tchéquie et en Europe de l’Est, en Italie, Allemagne et au Royaume-Uni.
Son principal actionnaire et président du Conseil d’administration est Daniel Kretinsky, 43 ans, 5e fortune tchèque, qui vient d’entrer au capital du journal Le Monde.