Energies marines: 4 nouveaux projets retenus par l’Ademe
Dans un communiqué conjoint publié le mercredi 22 octobre dernier, les ministres de l’Energie et de l’Economie ont annoncé la sélection de quatre lauréats supplémentaires à l’appel à manifestation d’intérêt orchestré depuis 2013 par l’Ademe dans le cadre des Investissements d’avenir. De nouveaux projets qui permettront selon ces ministres, de faire des énergies marines « une filière industrielle émergente stratégique pour la France« .
Suite aux deux projets sélectionnés au mois d’avril (Prismer et Pile & Tide), le gouvernement s’est engagé à soutenir dans le cadre de l’AMI « Énergies marines renouvelables : briques et démonstrateurs », quatre initiatives à fort potentiel technologique, énergétique et économique.
Comme l’explique alors Ségolène Royal, et Emmanuel Macron, « les projets sélectionnés permettront de tester la fiabilité et les performances de trois technologies innovantes pour en démontrer la compétitivité, au service de la transition énergétique pour la croissance verte : l’énergie hydrolienne marine, l’éolien flottant et l’énergie thermique des mers« .
Parmi les lauréats, on retrouve donc des projets consacrés à l’éolien flottant comme le projet Océagen mis en œuvre par le consortium regroupant Idéol, Bouygues Travaux Publics et l’Institut français des sciences et des technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux (IFSTTAr) et dont le but est de valider la nouvelle technologie de fondation flottante développée par Idéol.
Mais également, le projet Sea Reed associant le groupe industriel Alstom et les chantiers navals DCNS pour la réalisation d’un nouveau modèle d’éolienne flottante destiné aux eaux profondes. La turbine Haliade 150 du groupe Alstom sera ici combinée à la technologie du système flottant semi-submersible du groupe DCNS et devrait donner naissance à une éolienne flottante d’une puissance de 6 MW.
Concernant l’énergie thermique des mers (ETM), l’Ademe a plébiscité le projet Marlin destiné à réaliser une conduite d’eau profonde efficace dans le cadre des centrales ETM et à améliorer ainsi l’efficacité des échangeurs thermiques. Ces centrales utilisent la différence de température entre les eaux chaudes de surface et les eaux froides des profondeurs pour produire de l’électricité. Ce projet est coordonné par DCNS, l’Ifremer et France énergies marines.
Enfin, le projet SeaTC se lancera à la recherche de nouveaux moyens pour réduire significativement les coûts de connexions des installations marines sans pour autant fragiliser leurs rendements. Véritable enjeu pour l’avenir de la filière, ce projet est porté par l’entreprise M Prime Innovation, en partenariat avec le bureau d’études Activetech, les laboratoires de recherche et d’analyse G2E Lab et Corrodys, et le groupe DCNS, qui est sans nul doute le grand vainqueur de ces nouvelles sélections.
Ces six projets seront soutenus à hauteur de 33,3 millions d’euros par les Investissements d’avenir, pour un montant total d’investissement de 93,5 millions d’euros.
Crédits photo : Idéol