Energies renouvelables: la France salue un accord européen qui « correspond » à ses attentes
La France a salué samedi un accord européen sur la directive énergies renouvelables qui « correspond aux attentes » de Paris, au lendemain d’une réunion des ambassadeurs de l’Union et à deux jours d’un conseil européen de l’énergie à Luxembourg.
« Je salue l’accord européen auquel nous sommes parvenus sur la directive énergies renouvelables: il correspond aux attentes de la France », a estimé la ministre de la de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, dans une déclaration à la presse.
Cet accord diplomatique, négocié dans le cadre du Coreper, l’instance regroupant les ambassadeurs de l’UE à Bruxelles, confirme « un objectif de 42,5% d’énergies renouvelables » dans la consommation énergétique de l’Europe d’ici 2030.
Avec cet objectif l’Europe « donne de la visibilité aux investisseurs et se positionne comme leader de la transition énergétique pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 », a estimé la ministre.
Autre point, crucial pour la France, l’accord « acte la reconnaissance du nucléaire » dans l’atteinte des objectifs de décarbonation de l’Europe, se félicite Mme Pannier-Runacher.
Cela faisait de longs mois que les Etats-membres affichaient leurs divergences sur la reconnaissance du nucléaire, notamment comme moyen de production d’hydrogène décarboné.
L’opposition entre pro et anti-nucléaire s’était matérialisée par la création d’une alliance du nucléaire par la France, regroupant une quinzaine d’Etats, face à l’Allemagne et les partisans des énergies renouvelables, contempteurs de l’atome.
La négociation menée vendredi a notamment permis l’adoption d’un projet de règlement Refuel EU aviation, sur les carburants destinés au transport aérien.
Le compromis adopté vendredi, « tout en reconnaissant pleinement l’hydrogène d’origine nucléaire, donne le cadre ambitieux pour la décarbonation du secteur aérien », a indiqué Mme Pannier-Runacher.
Elle a souligné que ce texte était « attendu », au lendemain d’annonces par l’Elysée d’un plan d’aide de 2,2 milliard d’euros pour développer un avion « zéro émission » en France, alors que doit s’ouvrir lundi le plus grand salon aéronautique du monde, au Bourget.
Enfin, concernant le secteur agricole, « la France a obtenu hier des garanties de la Commission concernant les usines d’ammoniac qui s’engagent dans des investissements de décarbonation », a souligné la ministre.
Ces textes doivent encore être entérinés lundi lors d’un conseil de l’énergie réunissant les ministres européens à Luxembourg.
COMMENTAIRES
« l’accord « acte la reconnaissance du nucléaire » dans l’atteinte des objectifs de décarbonation de l’Europe »
Quand le nucléaire nouveau produira, la France aura déjà été décarbonnée par les renouvelables si la bande au pouvoir cesse de lui mettre des bâtons dans les roues depuis la Cop21 de Paris.
@ Rochain … Les ENR , avec les nouveaux lancements d’E. Macron permettront de produire 400 TWH / an. Avec doublement de l’éolien terrestre : passer de 8500 éoliennes à 17.000, alors que les Français n’en veulent plus, et à juste raison (sauf + 3 dans le jardin de Rochain … ).
Les 1200 TWh / an restant à fournir, énergies fossiles supprimées ( en écologiste responsable), le seront en nucléaire . Avec un EPR2 produisant 11,5 TWh / an, il faut lancer 100 EPR2 entre 2030 et 2050, négocier un prix, compte tenu de la quantité et du prix EPR Flamanville ( refait 3 fois). Les 6 premiers à 7 Milliards , les suivants à 5 Milliards l’unité. En attendant ASTRID et les SMR …
Rochain ! Prenez votre calculette … Des arguments contraires ? Rien … du vent, toujours du vent …
Le nouveau nucléaire (EPR2 et SMR) viendra renforcer la capacité pilotable de noitre parc actuel d’ici une douzaine d’années : c’est finalement peu. D’autant que la maintenance lourde (« grand carénage ») en cours, qui affaiblit transitoirement notre production nucléaire, sera achevée bien avant, et que les centrales actuelles seront armées pour fonctionner 60 à 80 ans grâce à ces travaux de modernisation.
Ne soyez donc pas inquiets, d’autant qu’à part l’hydraulique que l’ont ne pourra guère augmenter faute de place, il ne reste que l’éolien et le solaire. Et comme vous le savez ces énergies sont intermittentes et n’offrent aucune garantie lors de la période critique de la pointe de consommation hivernale.
Il était temps que notre gouvernement, qui était en train de se faire étouffer par les pseudo écolos politiques allemands et autrichiens, réagissent en rappelant que le nucléaire est nettement plus performant (pilotable, encore plus bas carbone, made in France…) que les renouvelables intermittents adossés à du gaz (berk !) qui sont pourtant au coeur du projet (provisoire) de Bruxelles, sous la houlette de nos voisins allemands.
Mais la reconnaissance de l’égalité du nucléaire vis-à-vis des renouvelables pour décarboner nos économies européennes, ce qui est la moindre des choses compte tenu des avantages supplémentaires précités apportés par le nucléaire, ne semble pas totale : OK, ce serait acquis pour la production d’hydrogène par électrolyse. Mais pour la production d’électricité elle-même ?
Il est indispensable que la France exige (un peu tard, mais cela reste encore possible) la neutralité technologique dans tous les textes européens, d’autant que c’est l’esprit même du traité de Lisbonne et même d’Euratom, texte fondateur de l’UE.
Il est évident pour tous les observateurs géopolitiques que l’Allemagne et Bruxelles qu’elle a asservi (Van Der Layen étant allemande !) ne sont pas motivés par des objectifs écologiques, mais purement économiques : le modèle germano-bruxellois à base d’éolien et de PV associé à du gaz (et dans un horizon lointain à de l’hydrogène) étant moins performant que le nôtre à base de nucléaire.
La neutralité technologique doit être la règle dans les textes qui définissent les aides communautaires du Green Deal, chaque pays doit être libre du choix de son mix, et…. que le meilleur gagne.
A ce stade, l’Allemagne est un mauvais perdant et les tentatives malhonnêtes qu’elle mène au sein de l’UE pour mettre des bâtons dans les roues de notre pays ont un relent nauséabond…
Quelle hypocrisie…
on parle d’hydrogène « vert » fabriqué à partir d’électricité renouvelable, mais comme les électrolyseurs ne peuvent pas se satisfaire de puissance électrique variable et (bien sûr) pas des prix garantis de ces énergies, on accepte alors le nucléaire…
Mais le nucléaire n’est pas conçu pour fonctionner à puissance variable (augmentation des coûts et des incidents).
Quand comprendra t on que tous les prix doivent être à prix de marché (pouvant être négatif) et qu’il faut arrêter d’acheter du courant inutile au prix fort quand il y a du vent en faisant baisser la puissance du nucléaire.
En effet c’est un accord encourageant pour la France et j’espère que le programme du nouveau nucléaire débutera rapidement pour consolider une base pilotable décarbonnée importante et pouvoir répondre à l’intermittence (variabilité pour les manipulateurs) de l’éolien et du solaire.
Après avoir procrastiner pendant plus de 20 ans et décider enfin de la construction de nouveaux réacteurs l’argument que le nucléaire arriverait trop tard est, vous en conviendrez, un tantinet amusant sinon démago !
Mais rien n’arrête la mauvaise foi comme ce WE où nous avons appris tous les méfaits du ferroutage Lyon-Turin, donc mettre les camions sur le rail pour sauvegarder une vallée alpine
…ce n’est plus écologique ! Et pour qui connait la vielle ligne en serpentin au-dessus de Modane avec son tunnel du 19 sème siècle il n’y a que le maire de Grenoble pour énoncer de gros mensonges en feignant de la possibilité de la moderniser !
De nombreux courants politiques se retrouvent à défendre tout et son contraire pour ne pas assumer la dure réalité que la transition écologique ne pourra pas faire l’économie d’une décroissance forte !
victor: il n’y a pas de manipulation à employer le terme d’énergies « variables » qui me semble plus approprié qu’ « intermittentes », qui me fait davantage penser à 0 ou 1 à l’échelle du pays.
A chaque instant, la puissance délivrée du solaire PV + éolien dans le pays varie. Il arrive que le PV + éolien tombe presque à 0 en période anticyclonique hivernale, mais ça concerne un nombre de jour limité.
Concernant le PV, il existe un outil pour en lisser la production au niveau journalier: les STEP (bien sûr cet outil n’est pas gratuit et a un coût de construction significatif, outre les pertes de 20% dans ce moyen de stockage).
Je n’ai pas compris quel est votre positionnement à propos du chantier de grand tunnel pour LGV Lyon – Turin et pourquoi !
J’ai repéré les âneries suivantes ds ce texte d’auto satisfaction et de détermination gratuite
1) un objectif de 42,5% d’énergies renouvelables » dans la consommation énergétique de l’Europe d’ici 2030.
2) Avec cet objectif l’Europe « donne de la visibilité aux investisseurs et se positionne comme leader de la transition énergétique pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 », a estimé la ministre.
3) La négociation menée vendredi a notamment permis l’adoption d’un projet de règlement Refuel EU aviation, sur les carburants destinés au transport aérien.
4) Elle a souligné que ce texte était « attendu », au lendemain d’annonces par l’Elysée d’un plan d’aide de 2,2 milliard d’euros pour développer un avion « zéro émission » en France
Pour 1 et 2, comme on dit « demain on rase gratis » avec
• une intensité carbone à zéro !
• un bilan global de pollution engendré égal à Zéro !
• un équilibre réseau parfait sans béquilles ni back-up en UE quelle que soit la saison !
Pour 3 et 4, les effets d’annonces de macron et des ministres encore une fois défient les lois scientifiques voire de la pesanteur. Une seule loi et chemin possible pour baisser les émissions de GES de ce côté, c’est de limiter le trafic aérien de façon drastique et programmer la fin de ce trafic comme celui qui est engagé pour les VT pour 2035.
Encore que, je laisserai une petite chance aux thermiques de petites cylindrées pour les VT !!
Tout cela n’arrivera pas! 42,5%,incroyable cette précision…. l’agonie se poursuit et on est impuissant !
Bonjour,
Pour en arriver à ces propositions, je ne suis pas sûr que le personnel politique se soit vraiment inspiré de l’avis de vrais scientifiques et de gens qui se sont affrontés à la réalité des temps longs de l’industrie.
Prenez le temps de visionner le youtube à propos des mines. Quelle tristesse. Les écolos ne devraient s’intéresser qu’à ça !
Ruée minière au XXIè siècle : jusqu’où les limites seront-elles repoussées ? – Aurore Stephant à USI
oui Stoclin prenons le temps de bien voir les ravages de notre merde polluante de nucléaire à tous les stades sur la faune , la flore et l’etre humain . et vérifiez que dans les ENR il n’y a que des matériaux courants que nous avons depuis tres longtemps tout autour de nous en de très grandes quantites et que tout se recycle / revalorise facilement , localement et sans cout pour la collectivité . vous allez oser comparer au nucléaire ou rien n’est possible ?