Energies renouvelables : le gouvernement présente sa feuille de route
La ministre de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, Ségolène Royal, a signé le mercredi 6 avril dernier la première partie de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) consacrée au développement des énergies renouvelables dans l’Hexagone. Cette feuille de route, première mouture d’un projet d’arrêté gouvernemental, prévoit l’organisation des capacités de production d’énergies renouvelables jusqu’en 2023. Elle a été transmise pour avis au Conseil supérieur de l’énergie.
Très attendue par les acteurs du secteur de l’énergie, la PPE présente les grandes orientations de la loi de transition énergétique et précise les trajectoires d’évolution des sources d’énergie jusqu’en 2023.
Concernant les énergies renouvelables, ce projet d’arrêté fixe un objectif de 14.300 mégawatts (MW) de capacité installée pour l’éolien terrestre en 2018, puis une fourchette de 21.800 à 23.300 MW en 2023. Pour l’éolien en mer, l’objectif est revu à la baisse : la France vise seulement 500 MW de puissance installée en 2018 puis 3000 MW cinq ans plus tard, alors qu’elle visait précédemment 6000 MW en 2020. Pour l’énergie solaire enfin, l’objectif intermédiaire est fixé à 10.200 MW, puis entre 18.200 et 20.200 MW.
« J’ai décidé de mettre à consultation la partie de la Programmation pluriannuelle [de l’énergie] qui concerne les énergies renouvelables. Pourquoi ? Parce que ça permet de motiver les filières industrielles (…) et de donner une place claire à tous les appels à projets que je vais lancer« , a expliqué Ségolène Royal en conférence de presse.
Le texte a été transmis pour avis au Conseil supérieur de l’énergie, qui devrait se prononcer d’ici à la fin du mois d’avril. Le ministère souligne que sa publication au Journal officiel pourrait ensuite intervenir dès le mois de mai. Précisons toutefois que cette première partie du projet ne concerne ici que les énergies renouvelables, le chapitre consacré aux énergies nucléaires et thermiques étant laissé en suspens dans l’attente d’études supplémentaires.
Crédits photo : Yoann Gibert