Jeudi dernier, le syndicat des énergies renouvelables (SER) a émis certaines recommandations à mettre en œuvre pour ne pas laisser s’éloigner l’objectif de 23% de la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique français d’ici 2020. 

« Au rythme des dernières années, et sur la base d’une consommation énergétique stable, en 2020, les énergies renouvelables représenteront près de 18% de notre consommation et l’objectif de 23% ne sera atteint qu’en 2028« , a annoncé l’association.

Le SER compte notamment sur la politique gouvernementale pour rectifier le tir. Quatre champs d’action ont été définis : la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), le complément de rémunération pour les énergies renouvelables, les territoires à énergie positive pour la croissance verte et enfin la taxation du carbone. Pour l’organisation professionnelle, si ces efforts étaient faits, la date d’échéance pour les 23% tomberait en 2023. Ce qui permettrait de réaliser l’objectif de 32% en 2030.

Dans le détail, le SER incite à « prioriser les filières les plus compétitives en termes de volumes sans oublier de programmer des échéances pour les filières émergentes à fort contenu industriel et les filières dont les coûts de production sont amenés à fortement diminuer d’ici 2030. »

Rappelons que le complément de rémunération aux producteurs d’énergie renouvelable entrera en vigueur le 1er janvier 2016. Prenant la forme d’une prime reversée au producteur, il remplacera le tarif d’obligation d’achat pour les installations d’une puissance supérieure à 500 kilowatts.

En outre l’organisme souhaite que les équipements « verts » soient raccordés plus rapidement au réseau électrique national, notamment en validant plus rapidement les dossiers de demande d’autorisation.

Samuel BEDIN

Crédits photo : CMHC-SCHL