Energies renouvelables: l’UE garde le cap pour 2020 (rapport)
La part croissante des renouvelables dans la production d’énergie dans l’UE doit permettre à l’Union d’atteindre ses objectifs pour 2020, selon la Commission européenne, qui souligne toutefois la nécessité de maintenir les efforts, dans un rapport à paraître mercredi.
La part des énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie s’est établi à 16,4% en 2015, de bon augure pour atteindre l’objectif de 20% que l’UE s’est fixée pour 2020.
« Les faits parlent d’eux-mêmes: les énergies renouvelables sont déjà rentables et parfois moins chères que les combustibles fossiles. Elles emploient plus d’un million de personnes en Europe, attirent plus d’investissements que de nombreux autres secteurs et ont réduit notre facture d’importations de combustibles fossiles de 16 milliards d’euros », s’est félicité le commissaire européen à l’Action pour le Climat Miguel Arias Canete, dans un message mardi à l’AFP.
Ainsi en 2015, les renouvelables ont contribué à économiser en émissions de gaz à effet de serre l’équivalent des émissions de l’Italie.
Toutefois, les Etats membres devront maintenir leurs efforts pour atteindre leurs objectifs nationaux, souligne la Commission, selon qui l’Irlande, le Luxembourg, les Pays-Bas et le Royaume-Uni pourraient ne pas atteindre leurs propres objectifs nationaux.
Le rapport estime que ces pays pourraient devoir « renforcer leur coopération avec d’autres Etats membres » pour s’y tenir.
Les progrès les plus rapides ont été constatés dans la production d’électricité, au sein de laquelle la part des renouvelables se monte à plus de 28%, en grande partie grâce à la production hydraulique.
La part des éoliennes augmente toutefois rapidement, alors que le secteur photovoltaïque reste très volatil après des pics en 2011 et 2012.
En revanche, le secteur des transports est à la traîne (environ 6% en 2015), avec une croissance d’à peine 0,5 point de pourcentage en moyenne par an des sources d’énergies renouvelables entre 2005 et 2014, et un ralentissement marqué après 2011.
Ces difficultés s’expliquent par l’incertitude qui entoure la réglementation et une adoption tardive des biocarburants, selon la Commission.
Le commissaire européen à l’Energie Marcos Sefcovic présentera mercredi le deuxième rapport sur l’Etat de l’Union de l’Energie, presque trois mois après avoir dévoilé une ambitieuse liste de propositions pour accélérer la transistion de l’UE vers les énergies propres.