Energy Observer : le premier bateau écologique et renouvelable propulsé à l’hydrogène
A la suite du projet Solar Impulse, qui aura vu un avion exclusivement alimenté à l’énergie solaire boucler un tour du monde, c’est au tour du transport maritime de faire preuve d’audace et d’innovation en matière énergétique. Le projet Energy Observer, qui a été présenté au public la semaine dernière à Saint-Malo, entend lancer autour du monde le premier bateau autonome en énergie, propulsé grâce aux énergies renouvelables et à l’hydrogène.
Comme Solar Impulse avant lui, le projet Energy Observer entend démontrer les capacités offertes par les énergies renouvelables. Ce bateau, unique au monde, devrait, une fois sa phase de conception terminée, s’engager dans un tour du monde dédié à l’observation et à l’expérimentation des technologies durables embarquées.
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Fabriqué sur la base d’un vieux catamaran de course, Energy Observer sera le premier bateau équipé à la fois de panneaux solaires, d’éoliennes, d’une chaîne de production d’hydrogène, et d’une voile de traction de 50m2 qui permettra, grâce aux deux moteurs électriques réversibles, de produire de l’électricité par hydrogénération. La chaîne de production d’hydrogène constitue ici la véritable innovation du bateau qui sera capable de produire et de stocker in situ de l’hydrogène fabriqué à partir d’énergies renouvelables et non d’énergies fossiles, comme c’est le cas aujourd’hui à 96 %.
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Comme l’explique Victorien Erussard, l’un des deux porteurs de ce projet, « nous alimenterons nos batteries avec l’énergie solaire et éolienne si le temps le permet, et ces batteries alimenteront ensuite nos moteurs électriques. S’il n’y a pas de vent, de soleil, ou la nuit, c’est l’hydrogène stocké et fabriqué par électrolyse de l’eau, grâce aux panneaux solaires et aux deux éoliennes, qui prendra le relais« .
Conçu en partenariat avec une équipe d’architectes navals et le CEA-Liten de Grenoble, dédié aux technologies des énergies nouvelles, ce concentré de technologies vertes, d’un budget global de 4,2 millions d’euros, sera testé en temps réel lors de son expédition autour du monde prévue à partir de février 2017 pour une durée de six ans.
Crédits photo : Energy Observer – Kadeg Boucher
COMMENTAIRES
L’avion solaire n’a pas fait le tour du monde avec de l’énergie solaire, il l’a fait avec le travail des ingénieurs utilisant des moyens produits à partir de pétrole, de charbon, de l’énergie nucléaire, etc.
L’avion solaire ne transportait même pas les valises de son équipage, ni l’équipage qui se relayait : un seul des deux pilotes était dans l’avion, l’autre était dans le gros porteur aux réacteurs polluants et émetteurs de CO2.
Bref, un enfumage digne du champion de l’escrologisme comme Elon M..