Engie révise en hausse ses prévisions annuelles avec la flambée des cours de l’énergie
Engie a nettement revu en hausse ses prévisions financières annuelles mardi après des résultats en forte progression au premier trimestre dans un contexte de flambée des cours de l’énergie.
Le géant français attend désormais un résultat net récurrent pour 2022 situé entre 3,8 et 4,4 milliards d’euros, contre 3,1 à 3,3 milliards auparavant, citant dans un communiqué une « réévaluation des hypothèses, portant notamment sur l’évolution du prix des commodités ».
Au premier trimestre, le groupe a vu son résultat d’exploitation (Ebit) bondir de 74% à 3,5 milliards d’euros, porté aussi bien par les renouvelables, le nucléaire en Belgique que la fourniture de gaz et d’énergie et la production thermique.
« Le marché européen du gaz est fortement impacté par la guerre en Ukraine, ce qui se traduit par un niveau de volatilité exceptionnel et des prix très élevés, auxquels s’ajoute le risque permanent de rupture des approvisionnements en gaz en provenance de Russie », souligne Engie, qui a diversifié ses approvisionnements pour moins dépendre du gaz russe.
L’entreprise précise être « en discussion avec Gazprom » au sujet de la demande du Kremlin de payer le gaz russe en roubles et « pris les mesures nécessaires pour être prêt à exécuter ses obligations de paiement, pour autant que cela soit conforme au cadre des sanctions européennes et ne modifie pas l’équilibre des risques ».
« Nous avons suivi le processus que d’autres acteurs dans l’énergie suivent et c’est un processus qui maintenant est assez bien jalonné et nous permet surtout de ne pas prendre une exposition devises », a indiqué le directrice générale Catherine MacGregor à des journalistes.
Les entreprises peuvent payer sur un compte de Gazprombank en euros ou dollars avant une conversion en roubles sur un second compte ouvert auprès du même établissement. Le mécanisme a été suivi dans plusieurs Etats européens même si la Commission européenne estime qu’il pourrait s’agir d’un contournement des sanctions de l’UE.
COMMENTAIRES
Comme quoi ENGIE est vraiment une entreprise gazière avec finalement assez peu d’ENR par rapport à son volume global…