Le géant italien Eni promet d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050
Le géant italien des hydrocarbures Eni s’est engagé vendredi à atteindre la neutralité carbone de tous ses produits et opérations d’ici 2050, accélérant ainsi sa transition énergétique.
« Notre plan est concret, détaillé, économiquement viable et technologiquement réalisable », a assuré le patron d’Eni, Claudio Descalzi, en présentant les orientations du groupe pour 2021-2024.
Jusqu’ici, Eni s’était fixé un objectif de réduction de 80% des émissions nettes de gaz à effet de serre de ses produits énergétiques d’ici 2050, au-delà du seuil de 70% indiqué par l’Agence internationale d’énergie (AIE).
Les groupes pétroliers, l’une des industries les plus polluantes de la planète, font face à une pression accrue de la société et des mouvements écologistes pour lutter contre la crise climatique.
Eni s’est fixé comme objectifs intermédiaires de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 25% entre 2018 et 2030 et de 65% jusqu’à 2040.
Le groupe italien a également annoncé la fusion de ses activités dans le domaine des énergies renouvelables et du commerce de détail.
L’objectif affiché de cette fusion: « la combinaison de nos activités de bioraffinage et de commercialisation (…) contribuera à la décarbonisation de nos produits », a fait valoir M. Descalzi.
Dans ce contexte, Eni compte porter sa capacité d’énergies renouvelables mondiales à 4 gigawatts en 2024, 15 gigawatts en 2030 et 60 gigawatts en 2050.
Pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, Eni s’engage à doubler la capacité de ses bioraffineries à environ 2 millions de tonnes d’ici 2024 et à multiplier par cinq leur capacité d’ici 2050.
Le groupe promet également d’utiliser davantage le biogaz, de recycler ses produits, renforcer le numérique dans les services à la clientèle et d’avoir recours à la capture naturelle ou artificielle du carbone pour éliminer les émissions résiduelles.
Eni prévoit d’accroître sa production d’hydrocarbures de 4% par an sur la période 2021-24. Cette année, elle devrait tourner autour de 1,7 million de barils par jour (mbj).
Les investissements du groupe devraient atteindre 7 milliards d’euros par an, dont plus de 20% consacrés à des projets verts et au commerce du détail.
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