Enquête publique sur le projet éolien en mer du Tréport: une « tartufferie » selon un député PCF
L’enquête publique sur le projet éolien en mer du Tréport (Seine-maritime), qui doit s’achever mi-novembre, est une « tartufferie », estime mercredi Sébastien Jumel, député PCF de Dieppe, opposant au projet, au lendemain de la publication d’un arrêté ministériel autorisant le projet.
« Le gouvernement autorise Engie à exploiter un parc éolien au large du Tréport alors que l’enquête publique n’est même pas achevée (…) Le territoire, sa population et ses élus sont véritablement bafoués depuis le premier jour », dénonce le parlementaire dans un communiqué.
Le ministère de la Transition écologique a donné son feu vert à la société Eoliennes en Mer de Dieppe-Le Tréport (EMDT) pour exploiter un parc éolien, d’une capacité de production de 496 MW, « localisé sur le domaine public maritime au large de la commune du Tréport », selon l’arrêté.
Le député de Seine-Maritime, soutien de longue date des pêcheurs du Tréport opposés au projet, critique vivement « le choix de la zone éolienne », contesté, selon lui, « avec des arguments économiques et environnementaux irréfutables reconnus par le débat public ».
Les 62 éoliennes de 8 mégawatts (MW) chacune, seraient situées à 17 km de Dieppe et 15,5 km du Tréport, sur une profondeur de fond marin de 14 à 24 mètres, selon le site internet d’EMDT, filiale du groupe d’énergie Engie.
Sa mise en exploitation est prévue pour 2021, selon le site internet d’EMDT. L’autorisation cessera de « produire effet » si les installations ne sont pas mises en service dans leur « intégralité » le 1er juillet 2024.
Le parc produirait l’équivalent de la consommation électrique annuelle d’environ 850.000 personnes, soit environ les deux tiers de la population de Seine-Maritime, selon EMDT.
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