Environ 5 ans pour fermer Fessenheim (ASN)
François Hollande a annoncé la fermeture de la centrale de nucléaire de Fessenheim en 2016. Une échéance qui ne pourra pas être administrativement respecté selon l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
Le nouveau président de l’instance garante de la sûreté nucléaire a informé le délégué interministériel chargé de la fermeture du site, Francis Rom-Tanguy, au sujet de la lourdeur des procédures nécessaire pour mettre officiellement à l’arrêt une centrale en activité :
« Arrêter définitivement un réacteur nécessite des procédures lourdes, équivalentes à celles qui ont prévalu à sa création, soit environ cinq ans » a déclaré Pierre-Franck Chevet.
De nombreuses dispositions doivent par exemple être prises pour préparer le démantèlement (gestion des déchets, protection des travailleurs).
L’ASN explique que la production de la centrale pourrait néanmoins cessée avant le début des procédures administratives. Le retrait du combustible pourrait par exemple être réalisé à l’avance.
En attendant la suite de cette procédure, l’activité de la centrale se poursuit normalement. Conformément aux prescriptions de l’ASN, l’exploitant EDF a installé un système d’appoint ultime d’eau à la fin de l’année 2012. Une mesure de sûreté décidée dans le cadre des évaluations post Fukushima.
L’ASN a également accepté le plan de travaux d’EDF qui consiste à renforcer le radier du réacteur 1 avant le 30 juin 2013.
L’instance présidée par Pierre-Franck Chevet se prononcera prochainement sur la poursuite de l’activité du réacteur 2 de la centrale de Fessenheim, dont la troisième visite décennale a été réalisée en mars 2012.