Eolien en mer : le Royaume-Uni mise sur un nouveau souffle

L’énergie éolienne en mer devrait représenter un tiers de l’électricité produite au Royaume-Uni d’ici à 2030, a promis jeudi 07 mars le gouvernement britannique au moment où ses ambitions nucléaires subissent quelques revers.
Les pouvoirs publics promettent une « révolution » verte avec l’annonce d’une nouvelle stratégie associant le gouvernement et les professionnels du secteur. La part de l’éolien en mer dans la production d’électricité n’est que de 7% pour l’instant. La porter à plus de 30% d’ici 2030 permettrait aux énergies renouvelables dans leur ensemble de peser plus lourd que les énergies fossiles.
Le pays, qui veut rester le premier marché européen en la matière, vise une capacité de 30 gigawatts, ce qui représenterait un cinquième des capacités mondiales.

Pour atteindre son objectif, le gouvernement souhaite faire en sorte que les entreprises britanniques soient davantage compétitives pour décrocher des contrats, voire puissent être présentes à l’exportation. Il veut en outre réduire les coûts des projets éoliens, qui ont déjà fondu de moitié depuis deux ans, afin de passer à un système sans subvention. Cette stratégie est principalement financée par des fonds déjà annoncés par les autorités. Les industriels vont pour leur part investir 250 millions de livres dans l’innovation, pour développer par exemple de plus grandes turbines.

Ce nouvel élan devrait permettre de tripler le nombre d’emplois dans le secteur, à 27.000 d’ici 2030. « Ce nouvel accord avec le secteur va accompagner la révolution de l’éolien en mer, une énergie propre et verte », s’est félicitée la secrétaire d’Etat à l’énergie Claire Perry.

Ces annonces ne font toutefois pas l’unanimité, l’ONG Greenpeace les jugeant trop timides, notamment face aux difficultés rencontrées dans le nucléaire. « Les projets du gouvernement pour une série de nouveaux réacteurs nucléaires ont échoué. Le Royaume-Uni doit donc combler ce manque. Et l’objectif de 30 gigawatts d’énergie éolienne en mer d’ici 2030 n’est pas suffisant », explique John Sauven, directeur exécutif de Greenpeace UK. Les ambitions nucléaires du pays se sont réduites comme peau de chagrin récemment, après l’abandon des projets menés par les japonais Hitachi et Toshiba.
Le gouvernement s’est pourtant donné pour objectif de maintenir à terme la part du nucléaire, qui représente aujourd’hui 20% de la production d’électricité du pays.
Pour cela, il compte remplacer les centrales mises en service à partir de la fin des années 1950 et qui arrivent en fin de vie.  Mais la seule centrale nucléaire en cours de construction est celle de Hinkley Point C, dans le sud-ouest de l’Angleterre, le français EDF et le chinois CGN s’étant associés pour bâtir deux réacteurs de type EPR. Deux autres projets sont à un stade moins avancé.

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