Eolien et solaire, deuxième source d’électricité en 2016?
Selon une étude réalisée et publiée mercredi 26 juin par l’Agence Internationale de l’Energie (l’AIE), la production issue d’énergies renouvelables deviendra la seconde source d’électricité dans le monde en 2016.
Ce rapport sur les perspectives des énergies renouvelables indique que « la production d’électricité issue de l’hydraulique, du vent, du solaire et d’autres sources renouvelables dépassera celle du gaz et sera le double de celle du nucléaire dans le monde en 2016« .
Selon l’agence énergétique à la source de ces prévisions, la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité mondiale atteindra 25% en 2018 (approchant ainsi les 6000 térawattheure par an). Soit une croissance de 40% au cours des cinq années à venir.
L’AIE indique que cette croissance proviendra principalement de l’éolien et du solaire, la part des énergies renouvelables (hors hydroélectricité) devant atteindre les 8% en 2018 (soit le double qu’en 2011).
Pour Maria van der Hoeven, directrice exécutive de l’AIE, « c’est une bonne nouvelle pour un système énergétique mondial qui a besoin d’être plus propre et plus diversifié, mais ce ne doit pas être une excuse pour l’auto-congratulation gouvernementale, notamment dans les pays de l’OCDE« .
La responsable de l’AIE a en effet attiré l’attention sur deux secteurs énergétiques dans lesquels les pronostics ne sont pas aussi « éco-optimistes » : le chauffage et les carburants. Selon les chiffres de l’étude, la chaleur d’origine renouvelable ne devrait pas dépasser les 9,6% de la consommation mondiale du chauffage en 2018, et les agrocarburants ne dépasseront pas les 3,9% de la demande mondiale en pétrole.
« Même si le chauffage constitue la plus grande partie de la consommation mondiale d’énergie, les marchés de la chaleur renouvelable ont reçu moins d’attention. De plus grands progrès sont aussi nécessaires pour développer les agrocarburants dans le transport » estime-t-elle.
COMMENTAIRES
La production des centrales nucléaires belges est la suivante :
Tihange 1 : 962 MW, Tihange 2 : 1008 MW, Tihange 3 : 1015 MW, Doel 1 : 433 MW, Doel 2 : 433 MW, Doel 3 : 1 006 MW, Doel 4 : 1 039 MW. Au total, Tihange et Doel produisent ainsi 46 TWh par an.
A titre de comparaison, une éolienne puissante produit entre 2 et 3 MW à plein régime, c-à-d 22 000 MWh ou 0, 022 TWh. Il en faudrait donc 2000 pour arriver à une production équivalente à celle de nos centrales nucléaires. Encore faudrait-il qu’il y ait du vent en permanence!
En moyenne, il y a du vent en suffisance environ 20% du temps. Si l’on fait abstraction du problème de stockage de l’énergie électrique (actuellement non résolu de manière satisfaisante pour de telles puissances), il faudrait dès lors 5 fois plus d’éoliennes que mentionné ci-dessus, c-à-d 10 000 !
On ne parle ici que du parc éolien qu’il faudrait installer pour remplacer les centrales nucléaires qui fournissent approximativement 53% de la production d’électricité. Si l’on voulait couvrir l’ensemble de nos besoins énergétiques uniquement avec des éoliennes, il conviendrait de doubler ce chiffre…
La photo illustrant l’article est particulièrement mal choisie… En effet, l’ombre de l’un des arrays de panneaux photovoltaïques est projetée partiellement sur le second! Cette situation est à éviter absolument car le rendement de l’ensemble est diminué. Il pourrait même être nul si le dispositif n’est pas pourvu de diodes bypass! De plus, il y aurait surchauffe de certaines cellules, voir destruction…
En ce qui concerne l’article, les résultats me sembles excessivement enthousiastes. Si tel était le cas, ce serait une bonne nouvelles mais je demande à voir!
Du reste, on ne parle pas des hydroliennes qui constituent vraiment une solution d’avenir. En effet, les courants marins sont indépendant du vent ou de la lumière. Ils sont là tout les temps! A coté de cela, il est bien plus facile d’obtenir de l’énergie avec de l’eau qu’avec de l’air car la masse en mouvement est bien plus élevée. Enfin, pas de nuisances visuelle ou acoustiques….