Éolien flottant : l'Etat détermine quatre sites d'implantation
Quatre sites ont été retenus pour accueillir des fermes pilotes destinées à développer l’éolien offshore flottant en France . Le choix du ministère de l’Ecologie, du développement durable et de l’Energie a été annoncé le 17 juillet. Les régions lauréates sont la Bretagne, le Languedoc-Roussillon (2 projets) et la Provence-Alpes-Côte d’Azur.
« Ces quatre zones sont les plus favorables au regard des enjeux techniques et d’acceptabilité. Elles sont situées au large de l’île de Groix (Bretagne), des étangs de Leucate, de la commune de Gruissan (Languedoc-Roussillon) et du phare de Faraman (région PACA) », a expliqué le ministère dans un communiqué. Ce choix fait suite à une étude approfondie des enjeux techniques et d’acceptabilité. Dans un premier temps, des études techniques ont été réalisées pour définir les zones propices afin d’établir les fermes pilotes éoliennes flottantes en mer. Enfin, c’est au terme d’une concertation entre les préfets locaux et tous les usagers de la mer, en particulier les pêcheurs, que la surface des sites désignés a été octroyée.
Dans le cas de l’île de Groix, c’est le fruit d’un travail entrepris depuis 2011 par le Pays de Lorient, la Région Bretagne, la DCNS et le comité local de pêche, qui a aidé à définir une zone de 17 km2 pour développer une ferme expérimentale d’éoliennes flottantes. Leur installation est prévue pour 2018. En octobre dernier, la Région Bretagne a signé un accord de partenariat avec DCNS pour la conception des éoliennes. Le site pilote de Groix serait composé de 8 machines d’un total de 6 mégawatts, et pourrait être reliée au réseau en 2018/2019. Selon le ministère, cela « va permettre de lancer une nouvelle filière industrielle prometteuse pour la France ».
L’éolien en mer permet de bénéficier de vents plus importants et plus constants et donc de produire plus d’électricité. Dans le cas de l’éolien flottant, il est possible d’implanter des aérogénérateurs au large, là où la profondeur dépasse les 50 mètres comme c’est souvent le cas le long des côtés méditerranéennes. Une profondeur qui était inaccessible jusqu’ici aux éoliennes offshore classique, les fondations gravitaires étant remplacées par des ancrages dans le cas de l’éolien flottant.
Selon le ministère de l’Ecologie, un appel à projets « fermes pilotes éoliennes flottantes » devrait être lancé sur ces quatre zones et publié avant la fin du mois de juillet. Ce dernier sera financé par le programme d’investissement d’avenir (PIA) et par des tarifs de rachat de l’électricité produite.
Actuellement, le parc éolien français, exclusivement composé d’éoliennes terrestres, représente une puissance installée de 9.713 MW, selon l’association France Energie éolienne (FEE). Le compteur de l’éolien marin reste, quant à lui, bloqué à 0 MW en l’attente de la réalisation des premiers projets offshore sur fondation gravitaire d’ici la fin de la décennie.
Samuel BEDIN
Crédits photo : Areva
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