Éoliennes offshore : de nouvelles zones identifiées au Nord
Alors que les acteurs de la filière éolienne offshore attendent le lancement d’un troisième appel d’offres gouvernemental, que le ministère de l’Écologie a promis d’ici la fin de l’année, les travaux d’analyse, qui permettront de définir les zones maritimes françaises concernées, avancent. De nouvelles zones propices à l’accueil d’éoliennes en mer auraient d’ailleurs été identifiées sur la façade Nord de l’Hexagone.
C’est fin 2013, au moment où le gouvernement rédige sa feuille de route pour le développement des éoliennes en mer, que le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) et le Réseau de Transport Electrique (RTE) sont sollicités afin d’analyser le potentiel éolien de 4 façades maritimes tricolores (Manche/Mer du Nord, Manche Ouest/Atlantique Nord, Atlantique Sud et Méditerranée).
Grâce à ces études de terrain, la façade Atlantique Sud est alors écartée en raison de ses vents trop faibles, alors que la façade méditerranéenne, dont les eaux sont plus profondes, est finalement mise de côté pour des projets d’éoliennes flottantes, plus adaptées à cette situation. La Manche et l’Atlantique Nord seront donc sélectionnées pour accueillir les parcs éoliens offshore attribués lors des deux premiers appels d’offres.
« Les premiers appels d’offres se sont concentrés sur les zones les plus favorables en termes d’acceptation, celui-ci devrait se porter sur les zones les plus ventées », déclare à propos du 3eme appel d’offres un industriel français.
Il demeure ainsi de nombreuses zones propices à l’implantation d’éoliennes en mer, notamment sur la façade Manche-mer du Nord, dans la partie supérieure de l’Hexagone. Des zones identifiées par le passé mais finalement écartées par les décideurs, comme le large de Dunkerque ou de Boulogne.
D’autres zones subsistent également en Normandie et en Bretagne, auxquelles s’ajoutent désormais des zones récemment identifiées sur les côtes du Pays de la Loire, notamment au large des Sables-d’Olonne et d’Oléron.
Il faut dire que derrière ces appels d’offres et les zones qu’ils concernent (ou concerneront) se cachent d’importants enjeux économiques. Car qui dit champ d’éoliennes, dit création d’emplois.
Crédit photo : Alain Bachellier