EPR de Flamanville : 8.700 tonnes de déchets non nucléaires évacués
EDF a évacué du chantier du réacteur EPR de Flamanville (Manche) 8.700 tonnes de déchets non nucléaires datant de la construction des deux réacteurs en fonctionnement depuis plus de 30 ans, a-t-on appris mardi 25 juillet 2017 auprès du groupe. Ceci n’était qu’une première étape car il reste encore des déchets conventionnels sur place, a-t-on indiqué.
EDF « s’est engagé à mettre en place une étude complémentaire avec des prélèvements par carottage en sondant le sol pour évaluer le volume qui reste à évacuer », a précisé à l’AFP Hélène Héron, cheffe de l’antenne normande de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), basée à Caen. Les résultats seront connus « à l’automne », a-t-elle ajouté.
Le producteur d’électricité a donné à l’ASN une « fourchette » du volume à évacuer, a aussi indiqué Mme Héron, renvoyant vers EDF pour tout chiffre.
Interrogé par l’AFP, le groupe n’a pas souhaité préciser si le volume restant était supérieur ou inférieur à celui déjà évacué.
« 8.700 tonnes ont été évacuées dont quasi 75% de terre », le quart restant étant composé de déchets type bois, plastiques, tuyaux, a précisé à l’AFP le service communication du chantier de l’EPR, dont EDF est le maître d’oeuvre. L’ASN, qui a confirmé le « volume conséquent de terre », a précisé que ces déchets avaient été évacués en 2016 et 2017.
EDF avait signalé cette décharge de déchets conventionnels, et donc non radioactifs, en mai 2016 à l’ASN.
Dans un courrier faisant suite à une inspection menée le 2 juin 2017, l’ASN avait donné jusqu’au 23 juillet à EDF pour lui présenter « un bilan du volume et des natures de déchets déjà excavés et envoyés en filière de traitement », « une évaluation fiable du volume des déchets restant à retirer » et un « programme de réhabilitation des terrains concernés ».
Dans cette lettre disponible sur le site internet du gendarme du nucléaire, l’ASN avait souligné que des fouilles « menées depuis la découverte des déchets (avaient) montré que le volume à extraire (était) notablement supérieur aux estimations de départ ».
« Sur tout chantier, le principe est l’évacuation des déchets. Il y a donc eu gestion inappropriée », avait précisé à l’AFP Mme Héron.