Nouveaux EPR: le gouvernement pourrait décider avant le démarrage de Flamanville, selon la ministre de l’Industrie
Le gouvernement pourrait décider la construction de nouveaux réacteurs nucléaires EPR en France avant même la fin du chantier de la centrale de Flamanville (Manche), et donc plus tôt que ce qu’il envisageait jusqu’à présent, a indiqué vendredi la ministre déléguée à l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher.
Cette décision, « peut-être nous la prendrons un peu en avance lorsque nous serons sûrs que l’EPR de Flamanville sera sur la bonne voie », a-t-elle déclaré sur BFMTV et RMC.
Le gouvernement, qui envisage la construction de six nouveaux EPR en France, avait jusqu’à présent indiqué que toute décision sur de nouveaux réacteurs attendrait le démarrage de Flamanville.
De fait, elle était reportée au prochain quinquennat, puisqu’EDF vise un chargement du combustible fin 2022.
L’EPR de Flamanville, dont l’édification a débuté en décembre 2007, devait au départ être mis en service en 2012, mais son chantier a été affecté par de nombreux déboires. Son coût s’élève actuellement à 12,4 milliards d’euros selon EDF, contre 3,3 milliards prévus avant le début du chantier.
Interrogée sur son entrée en service, Mme Pannier-Runacher n’a pas fourni de date.
Dernière difficulté en date sur le chantier, des anomalies ont été détectées sur les soudures de piquages (partie d’une tuyauterie qui la raccorde à une autre ou à un récipient).
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) devait se prononcer cet été sur les propositions d’EDF pour résoudre ce problème mais n’a pas encore rendu sa décision.
jmi/ico/shu
COMMENTAIRES
Avec le développement de la mobilité électrique, il faut assurer une production suffisante et fiable.
L. Onillon, vu le temps de réalisation de nouvelles centrales, même en supposant que les problèmes de jeunesse de l’EPR ne se reproduisent pas, il faudra sans doute faire vivre nos centrales PWR 80 ans comme le prévoient les américains. Ça ne me choque pas, dans une installation industrielle tout est remplaçable, il n’y a que la cuve du réacteur qui ne l’est pas. Je schématise sans doute. Le chauffage doit passer majoritairement vers la pompe à chaleur, la mobilité vers l’électrique à batterie ou hydrogène, certaines industries utiliseront l’hydrogène vert et l’ADEME dit qu’on n’aura pas besoin en 2050 de plus d’électricité qu’aujourd’hui. Cet organisme n’est pas sérieux ni crédible.