L’Espagne baisse la TVA sur l’électricité en pleine envolée des prix
Les députés espagnols ont voté mercredi une baisse temporaire de la TVA sur l’électricité, afin de limiter l’impact pour les consommateurs de l’envolée des prix de ces derniers mois, qui s’est accentuée ces derniers jours en pleine canicule.
« Depuis le début de l’année, nous avons vécu une hausse très inquiétante des prix de l’électricité. Aujourd’hui, nous avons battu un record », a déclaré le député du Parti socialiste au pouvoir, German Renau, lors du débat précédant le vote.
Le prix moyen de l’électricité a dépassé mercredi les 106 euros par mégawatt/heure (MWh) sur le marché de gros espagnol, sur lequel les compagnies énergétiques vendent et achètent l’électricité avant de la revendre à leurs clients finaux.
Ce phénomène devrait avoir un impact important sur la facture des consommateurs en Espagne, où le problème de la « pauvreté énergétique » suscite énormément de débats.
Le décret-loi prévoit de baisser la TVA sur l’électricité de 21% à 10% jusqu’à fin décembre pour la plupart des consommateurs, grandes entreprises exceptées.
La ministre de l’Environnement, Teresa Ribera, a souligné que la hausse des prix s’observait à l’échelle européenne.
« Elle est principalement due à la hausse des prix du gaz et des droits d’émission de CO2 sur les marchés internationaux », a-t-elle affirmé devant les députés.
L’impact sur la facture du consommateur s’explique, selon elle, par les règles européennes du fonctionnement du marché de l’électricité, qui prennent mal en compte la différence de coûts de production entre les énergies renouvelables et les énergies fossiles, qui coûtent désormais plus cher à produire.
Elle a appelé à revoir en profondeur le fonctionnement de ce système.
« Pendant ce temps, nous devons chercher des formules pour alléger le poids (du système) sur les consommateurs », a-t-elle ajouté.
Le parti de gauche radicale Podemos, partenaire des socialistes au sein du gouvernement de Pedro Sanchez, a néanmoins appelé à créer une « entreprise publique » chargée de chapeauter le marché de l’électricité.
C’est la « seule façon réellement efficace de baisser les factures » et d’en finir avec « les abus de l’oligopole de l’électricité », a twetté sa cheffe, Ione Belarra.
COMMENTAIRES
Les pays européens vont pouvoir les uns après les autres goûter aux charmes de l’ultra-libéralisme règnant à Bruxelles et contre laquelle 2 pays seulement ont voté contre. Mais nous serons tout autant impacté que les autres. La question à se poser est : qu’en aurait -il été d’une organisation sociale démocrate régulée, comme pendant les 30 glorieuses. Elle est où l’efficacité sur la dérive des prix ?
Certes il y a des gagnants, mais beaucoup plus de perdants. Pour les perdants, il y a des miettes, le ruissellement, mais j’ai l’impression que ça ruisselle de plus en plus du bas vers le haut. Le néo-libéralisme défit la loi de la pesanteur. Mais bientôt ils vont devoir se payer des gardes du corps ces gagnants, c’est écrit. Cherchez donc un peu où est l’origine de la montée de la violence ? Tout est lié, pas besoin d’être un super économiste pour comprendre.
L’électricité est un « Bien Commun ».
– Sans électricité plus rien ne fonctionne dans nos maisons
– Sans électricité plus de communication
– Sans électricité plus d’industrie…
La distribution d’électricité est quasi plus importante que l’armée, la police, le système de santé, …
L’Europe, surtout à cause de l’Allemagne, se trompe dans beaucoup de domaines.
La production électrique ne peut être libéralisé sans risques.
Le gaz compensant en partie l’intermittence des ENRi fait automatiquement monter les prix de gros comme on le voit ici : https://www.electricitymap.org/zone/ES C’était prévisible, ici comme ailleurs.