Essai transformé pour l’hydrolienne du groupe EDF
A l’essai depuis 4 mois sur le site de Paimpol-Bréhat au large des Côtes d’Armor, l’hydrolienne Arcouest du groupe EDF et construite par DCNS et sa filiale Openhydro, a été remontée à la surface mercredi 9 avril. Ces nouveaux tests à plus de 40 mètres de profondeur se sont avérés très concluants et promettent un bel avenir à l’énergie hydrolienne française.
Les débuts difficiles de l’Arcouest, lors desquels le groupe français de construction navale DCNS avait vu son hydrolienne couler à la suite d’une défaillance d’un treuil de levage en 2012, ne semblent être aujourd’hui qu’un mauvais souvenir. L’Arcouest a en effet démontré lors de ces quatre derniers mois d’activité en conditions réelles toute la hauteur de ces capacités en termes de rendement et de fonctionnement.
Turbine sous-marine de 16 mètres de diamètre et de 850 tonnes, cette hydrolienne produit de l’électricité grâce aux mouvements des courants marins et cela en continu. Elle aurait ainsi tourné au total plus de 1500 heures de suite au lieu des 500 heures prévues à l’origine par Openhydro, concepteur irlandais de ce dispositif et filiale du groupe DCNS.
Ces résultats jugés comme « très encourageants » par le groupe EDF, rendent aujourd’hui crédible le projet de parc pilote à quatre hydroliennes sur le site de Paimpol et destiné à devenir le premier du genre en France. Malgré un retard d’une année donc, les quatre machines du type Arcouest seront bel et bien installées d’ici 2015 pour un début de production à l’horizon de 2016.
Souhaitant accompagner cette nouvelle technologie, le gouvernement a lancé en septembre 2013 lors d’une visite de François Hollande à Cherbourg, un appel à projets portant sur trois ou quatre fermes hydroliennes comprenant chacune entre 5 et 10 machines. Il est prévu dans ce cadre que ces installations soient subventionnées par l’Etat à hauteur de 30 millions d’euros, et que le tarif d’achat de l’électricité produite soit fixé à 173 euros par mégawattheure.
Parmi les sites repérés, la zone de la Manche située entre la péninsule du Cotentin et l’île anglo-normande d’Aurigny (Alderney en anglais) présente les conditions idéales au développement de l’énergie hydrolienne. Cela n’aura pas échappé à la société Openhydro qui annonce en partenariat avec la compagnie Alderney Renewable Energy (ARE) la création de l’entreprise Race Tidal Ltd destinée à la mise en place et à l’exploitation d’une ferme hydrolienne dans les eaux territoriales de l’île d’Aurigny. Ce projet d’envergure comprendra 150 turbines de 2 MW chacune, soit de quoi produire de l’électricité pour 150.000 foyers. Sa mise en service est prévue pour 2020.
DCNS a également annoncé fin mars que deux turbines Arcouest seraient installées au large du Canada dans le cadre d’un projet expérimental, avec une mise en service prévue en 2015.
Crédits photo : DCNS
COMMENTAIRES
Une bonne nouvelle à confirmer dans cet océan de trahisons et de déceptions.
très attaché à la recherche de production écologique d’électricité je salue cette initiative qui va dans le bon sens.
ayant travaillé dans mon jeune temps dans un bureau d’études dont les patrons étaient messieurs CAQUOT-KERISEL et qui avaient à l’époque (voilà cinquante ans déjà !), participé à la réalisation du barrage marémotrice de la RANCE, j’étais très au courant des problèmes que cette superbe réalisation rencontrait…depuis pas d’autre construction de ce type ….j’imagine que la mise en place d’hydrolienne génère des problèmes similaires mais qu’il me serait, ici, trop longs à soumettre….
bien qu’ âgé maintenant, je me suis remis au « boulot » et imaginé d’autres solutions, l’une d’entre-elles est visible sur le lien suivant: htpp://naturellesenergies.blogspot.fr ou sur google taper: marelec energies naturelles.