L’Etat verra-t-il les bénéfices cachés du nouveau nucléaire français ?

Les énergies renouvelables fatales et aléatoires ne permettront pas de répondre en permanence au besoin national d’électricité.

La France est donc appelée à renouveler progressivement entre 2030 et 2050 son parc actuel de production d’électricité par de nouveaux moyens pilotables de production.

Les réacteurs nucléaires de troisième génération EPR pourraient notamment garantir un socle de production d’électricité en 2050 et permettre de s’affranchir des énergies fossiles dès 2060.

Mais il faudrait un Etat stratège avec une vision de long terme pour en discerner tous les bénéfices…

Construire de nouveaux EPR

Les six chantiers des réacteurs nucléaires EPR engagés en Finlande, Chine, Grande-Bretagne et France ont permis de revitaliser une chaîne industrielle française et européenne désormais opérationnelle pour engager d’autres nouvelles constructions.

Malgré les difficultés des deux premiers chantiers EPR en Finlande et à Flamanville, consécutifs à un réapprentissage après un arrêt de construction de plus de 10 ans, la filière nucléaire (troisième filière industrielle en France avec 220 000 professionnels hautement qualifiés) dispose aujourd’hui d’atouts. Elle risque de les perdre à nouveau si elle cesse de construire des réacteurs.

Alors, elle s’approvisionnera à l’étranger (Chine et Russie qui progressent rapidement) ce qui entrainera une perte économique accompagnée d’une perte de souveraineté technologique et énergétique.

Aujourd’hui, deux EPR fonctionnent parfaitement en Chine. La réussite de ces deux chantiers aboutissant à leur mise en service en 2018 et 2019 démontre la viabilité opérationnelle du concept.

Le développement du nouveau nucléaire à base d’EPR en France et dans une partie du monde constitue un enjeu majeur pour l’avenir.

C’est la possibilité :

  • de prolonger les avantages actuels d’un parc électrique offrant à la fois un prix bas et stable, une sécurité de fourniture, et une empreinte carbone faible,
  • de rester au plus haut niveau de la sûreté nucléaire et de rentabiliser dans la troisième génération les investissements passés,
  • de maintenir une production pilotable et flexible (la puissance peut varier de 80% en une demi-heure) dont la disponibilité a été en moyenne de 75% de 2010 à 2019,
  • de développer une importante filière industrielle reconnue mondialement, avec tous les bénéfices qui en résultent sur les emplois, la balance commerciale et les engagements de la COP21 signés à Paris en 2015 (Stratégie nationale bas-carbone).

Bénéficier de l’effet de série

Le coût du nucléaire de troisième génération (EPR) résulte essentiellement des coûts de construction et de financement.

En fonction du taux d’actualisation retenu (le coût du prêt), les dépenses de construction représentent entre 50 et 75 % du coût total de production de l’électricité sur la durée d’exploitation de l’installation.

Un rapport de la Cour des comptes britannique montre la sensibilité du prix de l’électricité au taux de rendement attendu du projet.

Ainsi, le coût du kilowattheure de l’EPR d’Hinkley Point double quand le taux d’actualisation passe de 3 % à 10 % (le taux retenu par EDF pour ce projet est de 9 %).

La construction d’un EPR en Europe a coûté deux fois plus cher (6500 €/kW) qu’en Chine et en Corée (3200 €/kW). Et avec « l’affaire des soudures » à reprendre, le prix de l’EPR grimpera à plus de 7000 €/kW.

Mais les deux EPR européens ont été les deux premiers chantiers à avoir été engagés (2005 en Finlande et 2007 en France),… et ce ne sont pas les plus chers. Les deux premiers réacteurs américains équivalent (AP-1000) à Vogtle aux Etats-Unis coûtent encore plus chers (11300 €/kW)

Pour bénéficier de l’effet de série, il s’agit de construire les réacteurs par paire sur un même site (moins 15% sur le deuxième réacteur), et à échéance régulière sur des sites différents. Les études et qualifications sont réalisées une seule fois et la commande d’une série de matériels identiques permet aux fournisseurs d’atteindre des gains de productivité, tandis qu’une bonne gestion des échéanciers maintient une charge de travail continue optimisée pour les industriels.

Par exemple, EDF estime pouvoir réduire de 20 % le coût de la construction des deux prochains EPR à Sizewell C (Grande-Bretagne) en transposant des éléments du projet Hinkley Point.

Le financement et le rôle de l’Etat

Les nouvelles centrales nucléaires constitueront des infrastructures stratégiques contribuant à garantir la sécurité d’approvisionnement électrique du pays et à fournir une électricité bas carbone. Il revient à l’État, garant des intérêts stratégiques, de préserver un socle d’approvisionnement flexible et compétitif à l’horizon 2050.

Mais cette compétitivité dépend beaucoup du taux d’actualisation.

Ainsi, l’OCDE a estimé en 2015 que pour un taux d’actualisation de 7 %, la construction représentait 73 % du coût total de production. Mais si ce taux était réduit à 3 %, alors cette part diminuerait à 55 %.

Mais le taux d’actualisation ne se décrète pas. Pour qu’il soit le plus bas possible il faut diminuer les risques du projet (remise en cause possible, mouvements d’opposition retardant le chantier, dépassements possibles de délai et de coût de construction) et du marché (variations imprévues de prix).

L’État stratège peut prendre en charge ces risques pour maintenir un prix modéré de l’électricité.

« Contract for Difference »

Un « Contract for Difference » (CFD) est un contrat passé entre un producteur d’électricité et un acheteur (ici l’Etat) qui libère l’investisseur des risques liés à la volatilité des prix sur le marché de gros en lui assurant un prix d’achat fixé à l’avance pendant un temps déterminé.

Le niveau du prix consenti pour Hinkley Point d’environ 112 euros par mégawattheure (€/MWh), soit 92 £/MWh sur 32 ans, ou « strike price », résulte d’une procédure d’appel d’offres.

Il est difficile de faire accepter ce prix au public quand le marché se situe à 40 ou 50 €/MWh, mais aucune entreprise à capitaux privés n’aurait pris le risque d’un investissement de 23 milliards d’euros (coût du projet Hinckley point C) si le prix de vente sur la durée d’exploitation de l’installation n’était protégé par une disposition de type CFD.

Et le gouvernement anglais a de plus considéré comme justifié le taux d’actualisation relativement élevé de 9 % retenu par EDF Energy pour déterminer le « strike price » nécessaire à la rentabilité du projet.

Le statut privé de l’investisseur (consortium mené par EDF) et la nature des risques associés amènent à ce taux d’actualisation, et donc à ce prix, pour sécuriser une abondante production d’électricité décarbonée et pilotable.

La valeur économique

La « valeur économique » d’un tel projet de nouvelle centrale nucléaire est plus large que celle de la simple « rentabilité ». Elle doit être comparée à d’autres moyens rendant les mêmes services, et non à la rentabilité artificielle subventionnée des éoliennes et du photovoltaïque bénéficiant de mécanismes de soutien (tarifs d’achat) qui garantissent les prix et les volumes de vente.

En revanche, le nucléaire n’en bénéficie pas en France, ce qui entraîne une distorsion de la concurrence.

Les autorités britanniques ont intégré ce service rendu pour justifier le « strike price » de Hinkley Point. Il est même supérieur à ceux de projets éoliens, et même de certains grands projets photovoltaïques.

Mais ces productions fatales et aléatoires, voire intermittentes du vent et du soleil, nécessitent des coûts d’adaptation du réseau et des moyens de secours (« back-up ») pilotables et flexibles, ou des moyens de stockage qui, au final, les rendent beaucoup plus coûteuses et nécessitent des subventions publiques…

Les autres technologies bas carbone (y compris les centrales à biomasse ou à combustible fossile avec captation du CO2) souffrent de coûts plus élevés. Et où stocker les millions de tonnes de CO2 captées ?

La valeur économique d’un réacteur nucléaire tient compte de sa « fiabilité » et déborde du cadre du projet et de son porteur, justifiant que l’État « stratège » prenne en charge une part du risque.

La première paire d’EPR offre une capacité prédictible pendant 60 ans et, en plus, une « valeur technologique » en ouvrant la voie aux projets suivants.

Une solution moins coûteuse (tant que le prix du CO2 émis reste inférieur à 20 € la tonne) consisterait à mettre en service de nouvelles centrales à gaz. Mais de telles décisions seraient en contradiction totale avec la stratégie bas-carbone française, anglaise inscrite dans les accords de la COP 21.

Nécessité d’un « État stratège »

Dans les années 1980, l’« État stratège » avait lancé un vaste plan nucléaire financé de façon originale en faisant directement appel aux emprunts sur les marchés internationaux. Cette solution a permis à EDF d’obtenir des taux bas grâce à la garantie de l’État.

En France comme au Royaume-Uni, la valeur économique des nouveaux projets nucléaires dans la transition énergétique doit être appréhendée avec une vue globale du système électrique et économique.

Ainsi, la capacité d’exportation d’électricité nucléaire en Europe (2 Md€/an) et d’équipements (plusieurs Md€/an) dans le monde (Chine, Inde et autres pays) est un enjeu économique, mais aussi stratégique.

La relative indépendance énergétique de la France est assurée grâce à sa maîtrise technologique et industrielle de la filière nucléaire, davantage que pour toute autre filière décarbonée (le photovoltaïque est importé de Chine).

Il s’agit dorénavant pour l’Etat d’appliquer au nucléaire une politique justifiée par les objectifs de sécurité énergétique et de compétitivité industriel qui ne sera qu’une extension de celle déjà appliquée aux énergies renouvelables.

8 EPR en 2040

L’objectif principal de la loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) votée en 2015 est de diminuer les émissions nationales de gaz à effet de serre, notamment le CO2.

Dans cette optique, le mix électrique français doit rester l’un des plus décarboné du monde (10 à 50 g CO2/kWh), grâce principalement au nucléaire (6 g CO2/kWh), afin qu’il puisse servir à la décarbonation de l’économie via une utilisation accrue de l’électricité.

Pour continuer à faire bénéficier les Français d’une électricité décarbonée pilotable et bon marché, l’État « stratège » doit prendre en charge une partie du risque en établissant des contrats de long terme de type CFD.

Le gouvernement doit aussi structurer un programme de nouveau nucléaire favorisant les baisses de coûts induites par un effet de série.

La construction d’une paire d’EPR sur un même site (espacée de 18 mois) devrait être initiée dès que possible pour une mise en service vers 2030.

Ensuite, dans les mêmes conditions, la construction de trois autres paires espacées de 4 ans semble un optimum pour piloter la décarbonation de l’économie et aboutir à 8 réacteurs EPR de 1650 mégawatts en fonctionnement vers 2040. Ils succèderont à une quinzaine de réacteurs actuels de 900 mégawatts qui atteindront alors leur limite de durée de fonctionnement, soit environ 60 ans, et… peut-être davantage.

L’économie de marché a souvent une vision de court terme permettant à des acteurs privés d’avoir un retour sur investissement rapide.

C’est donc à l’Etat d’avoir une vision large et lointaine en pariant sur les bénéfices à long terme du nouveau nucléaire français… pour le bien et la grandeur de la France.

commentaires

COMMENTAIRES

    • A Anne
      Le GIEC conclue à la nécessité-pour respecter les engagements de Paris -la multiplication par 6 de la puissance nucléaire actuellement installée au niveau mondial. Ce n’est pas là quelques cas particuliers.

      Répondre
      • Le GIEC ne considère absolument pas le nucléaire, vous prenez vos désirs pour la réalité. Le GIEC ne connait que les sources décarbonées ou pas. Et lorsque le GIEC détail les sources décarbonées il en dresse soigneusement la liste en mettant le nucléaire au niveau des solaires, éolien, hydro….
        Le choix des sources dans le mix électrique de chaque pays appartient à ces pays, ce n’est pas l’affaire du GIEC et il n’y a absolument aucun rapport émanent du GIEC qui « conseille » ne serait-ce qu’indirectement le nucléaire comme étant la solution au dérèglement climatique.
        Serge Rochain

        Répondre
  • Bonjour.
    État stratège, oui. Mais aussi « entreprise stratège ». Et l’un n’est pas l’autre. Surtout aujourd’hui alors que l’État démontre uniquement son « opportunisme » affairiste (Alcatel, Alstom, ADP, et bientôt EDF) que sa qualité de stratège.
    Or une entreprise stratège ne peut pas exceller par décret, elle le fait par ses choix industriels et par les compétences qu’elle construit.
    S’agissant de performance opérationnelle, en clair du niveau de production et de productibilité des réacteurs, les leçons nous parviennent dès États Unis, de la Corée, de Chine, de Russie et d’Inde. La France est bonne dernière des nations qui ont développé l’usage nucléaire civil. Pourquoi ? Contrairement à la vulgate d’EDF les observateurs sérieux s’entendent à reconnaître que l’effet de série ratatine la performance du parc de deux façons complémentaires : par l’hyper centralisation et l’effet de dé-responsabilisation, par l’absence d’alternative et de vigueur industrielle et humaine qu’un choix plus ouvert de solutions permettrait.
    C’est pourquoi l’idée de faire nous-mêmes plusieurs fois la même chose, plusieurs fois ce que nous n’avons plus le temps d’apprendre à faire, est la pire des solutions.
    De plus, dans un cadre géopolitique compliqué, l’opérateur qui utilise deux ou trois technologies différentes est plus fort.
    Plus fort aussi … face à l’État opportuniste.
    Alors, comme les chinois l’ont fait, exploitons des réacteurs russes, nord américains et chinois, c’est à dire nord américains francisés puis sinisés. Et faisons les construire par ceux qui savent le faire.

    Répondre
    • Vos arguments dénotent une méconnaissance des critères d’équilibre du système électrique et vous conduisent à des affirmations erronées.L’intermittence doit être compensée dans l’instant par la production d’autres moyens ce que la météorologie est bien incapable de prévoir.
      Les 220000 emplois de la filière nucléaire sont un chiffre officiel.
      L’effet de série est une réalité parfaitement observée et qui a fait une des forces de notre industrie nucléaire.
      Quant aux émissions de CO2 votre coefficient multiplicateur de 10 ou 20 est parfaitement fantaisiste.
      Chacun a le droit d’exprimer son avis,pas de tordre la réalité pour quec le débat soit utile.

      Répondre
      • A propos de tordre les réalités pour que le débat soit utile je vous suggère de cesser de référer au nucléaire pour soi-disant équilibré le réseau. Indépendamment du fait que plus de la moitié des 58 réacteurs du parc français ne sont pas dispatchables et ne peuvent donc pas participer à cette régulation, les autres sont une telle galère pour moduler la puissance de sortie qu’ils ne sont pratiquement jamais utilisés à cette fonction sauf dans des situations de propagande devant un parterre de journalistes.
        Je vous conseille une lecture sur le sujet :
        https://energieetenvironnement.com/2018/03/09/le-nucleaire-inefficace-comme-reserve-denergie-pilotable/

        Répondre
  • Bonjour,
    Vous affirmez que le développement du nouveau nucléaire EPR permet de prolonger les avantages actuels d’un parc électrique offrant à la fois un prix bas et stable, une sécurité de fourniture.
    Comment pouvez vous connaître le prix des énergies dans 30, 40 voire 60 ans ?

    Répondre
    • On sait déjà le prix exigé par EDF pour l’EPR d’InkleyPoint à hauteur de 110€ le MWh soit 7 fois plus élevé que ce qui se négocie avec les fermes PPV au Portugal.
      Il n’y a plus d’avenir concurrentiel pour le nucléaire aujourd’hui et les évidences annoncés dans les premières phrase de cette article ne sont que des contresens au regard des réalités industrielles aujourd’hui.

      Répondre
  • La standardisation par paliers, dont EDF avait appris depuis 1946 à gérer les avantages et les inconvénients, a joué un rôle essentiel dans la réussite du parc PWR français: coûts, plannings, ressources humaines… et sûreté! Dans les années qui viennent, si l’essentiel des constructions de réacteurs sera en Asie, comment aboutir à une offre française compétitive par rapport à celle des Russes et des Chinois? Sans doute en s’associant avec les entreprises de l’un ou l’autre de ces deux pays – sinon les deux… Après tout , c’est ainsi qu’on a fait dans les années 1970 avec Westinghouse!
    Quant à l’idée de « créer un marché national » en arrêtant des 900MW à leur 40ème anniversaire pour les remplacer par des EPR « retour d’expérience » tout en affirmant vouloir réduire la consommation d’électricité (d’ailleurs, pourquoi ? ), c’est hallucinant: qui acceptera en France la construction d’un nouveau réacteur avant deux ans de bon fonctionnement de Flamanville 3? Il faut imaginer les propos des concurrents russes et chinois sur la capacité des Français à apporter des financements et sur la technicité médiocre de gens qui veulent arrêter leurs PWR existants alors que partout ailleurs c’est 50 ou 60 ans, voire plus….

    Répondre
  • Michel Gay devrait parler des EPR nouveau modèle simplifié par rapport à l’EPR actuel. L’EPR ou nouveau modèle présente les mêmes garanties que l’EPR actuel, bâti sur le concept ni agresseur, ni agressé.
    Je pense comme Michel Gay qu’une commande de 8 à 10 EPR comme cela a été fait pour les contrats programmes des réacteurs actuellement en service est un gage de réussite pour toute la filière industrielle qui peut s’investir dans le temps et organiser un planning des constructions et des montages sur site. En outre la courbe d’apprentissage fonctionne à plein et permet de garantir la qualité des matériels et des coûts intéressants. Enfin, la standardisation qui a déjà prouvé tous ses bienfaits dans le parc actuel peut de nouveau jouer à plein dans un projet sur 15 ans.

    Répondre
  • Les EPR permettent une transition temporelle, ce qui permet de mettre au point la génération IV à surgénération 238U. La surgénération est plus intéressante que l’EPR car elle présente une plus grande flexibilité, une meilleure sûreté de fonctionnement, génère peu de déchets dont aucun à longue durée de vie, et, surtout, est utilisable pendant plusieurs millénaires. J’espère que notre projet ASTRID sera suffisamment soutenu par les Pouvoirs Publics pour la mise en service d’un pilote avant le feu vert pour la construction de centrales qui pourraient être de moyenne puissance et proches des grandes agglomérations.

    Répondre
  • Rarement lu une homélie aussi démagogue sur le nucléaire et ses soi-disants « vertus ». Quelques exemples :
    – les ENR ne sont pas aléatoires, mais intermittentes. On sait prévoir leur production (Meteo France)
    – la filière nucléaire, avec une centaine de milliers d’emplois (et non pas 220.000 qui inclue le boulanger du coin) est loin d’être la « 3ème filiere industrielle en France ».
    – cette filière n’est pas « indépendante » puisque les cuves des EPR ont été fabriquées au Japon.
    – « l’effet de série » n’existe pas dans le nucléaire, seule industrie dans le monde à porter ce paradoxe : plus on en fait et plus c’est cher.
    – « l’Etat stratège » (en quoi ?) doit prendre certains risques pour le nucléaire (= subventionner), mais ce sont les ENR qui ont un prix « artificiel »…
    – 6 g de CO2/kWh pour le nucléaire !!? C’est un chiffre qui n’intègre pas l’ensemble du cycle (extraction uranium, transport et transormation, traitement et enfouissement des dechets…). Avec ces derniers, on mutiplie par 10-20 les emissions.
    – etc.

    Répondre
    • Merci, j’allais souligner ces « omissions » également.
      Et j’ajouterait que les coûts cachés (démantèlement, stockage des déchets,…) semblent également absents de la synthèse de Michel Gay, toujours partiel et partial quand il s’agit d’écrire sur le nucléaire et le renouvelable. Un imposteur qui a trouvé qui flatter pour gagner sa vie.

      Répondre
  • Ne pas oublier que pour offrir un service équivalent à celui du nucléaire le solaire a besoin de 7 fois plus de puissance à laquelle il faut ajouter des moyens de stockage. C’est sur cette base que les comparaisons économiques doivent être faites. En incluant les coûts d’exploitation et de démantèlement de chacune des filières, le calcul devient très compliqué, et je n’ai pas encore trouvé un article convaincant sur le sujet.

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