Exercice de sécurité pour la FARN à la centrale de Gravelines
La centrale nucléaire de Gravelines, dans le nord de la France, a accueilli du 21 au 25 mars les équipes de la Force d’action rapide du nucléaire pour une opération de simulation grandeur nature. Un exercice qui a permis à cette force spécialisée dans les scénarios catastrophes de tester sa rapidité de réaction, de s’approprier les lieux, et d’améliorer la coordination entre ses équipes et celles de la centrale.
Si les exercices de sécurité sont réguliers pour les équipes de la FARN, les scénarios sont toujours différents, imposant aux personnels de s’adapter à tous types de situations catastrophes. Le scénario choisi cette semaine dans le cadre de la simulation organisée à Gravelines est celui d’une vague géante (tsunami) submergeant les réacteurs. Une hypothèse hautement improbable en France mais qu’il est indispensable de prendre en compte depuis le 11 mars 2011 dernier et les événements de Fukushima.
Comme l’explique sur France Bleu le directeur de la centrale François Goulain, « c’est vraiment le retour d’expérience de Fukushima, nous avons voulu renforcer la prise en compte des agressions extérieures naturelles, de type inondation, de type séisme« .
L’opération en cours cette semaine à la centrale de Gravelines aura nécessité entre autres une soixantaine d’intervenants, un hélicoptère super-Puma, une barge de franchissement de plan d’eau, des camions haute motricité, des véhicules 4 x 4, des groupes électrogènes, des pompes à eau et des moyens de protection et de communication haute technologie. Une base arrière d’où le poste de commandement de la FARN dirigeait les opérations avait également été installée à l’ouest du site.
Pour rappel, la FARN a été créée en 2011 à l’initiative du groupe EDF suite à la catastrophe nucléaire japonaise de Fukushima. Elle est composée de 300 agents et experts EDF et a pour objectif d’intervenir en cas d’accident majeur dans les centrales nucléaires françaises afin d’assurer dans l’urgence les alimentations en électricité, en eau et en air des installations, évitant ainsi la fusion nucléaire et les rejets radioactifs dans l’atmosphère.
Crédits photo : EDF