Exposition : "Climats artificiels", ou l'art de représenter l'environnement
Cette fin d’année 2015 sera définitivement placée sous le signe du développement durable, y compris dans le domaine artistique. L’Espace Fondation EDF accueillera, du 4 octobre au 28 février 2016, une exposition intitulée « Climats artificiels ». Des artistes contemporains réputés comme Yoko Ono, Ange Leccia, Marina Abramović, Hicham Berrada proposeront, au public, de partager leur vision poétique et engagée des problèmes climatiques actuels. Une façon originale de sensibiliser les esprits.
Depuis 25 ans la fondation EDF soutient des projets de mécénat s’articulant autour de l’environnement et plus particulièrement du rapport de l’homme face à la nature. Près de 30 œuvres seront exposées dans le 7ème arrondissement de Paris. Regroupant des photographies et des vidéos, l’exposition présente des œuvres d’artiste pour lesquels le climat est un outil de travail. Une sorte de remaniement artistique des événements météorologiques se produisant sur la Terre. On retrouve des nuages flottants dans un téléviseur, des installations en suspensions, des cartographies climatiques…
L’expo se décompose en trois interprétations. « L’état du ciel », est une œuvre métaphorique représentant le climat par le biais de photographies. Reposant autour d’un projet de Testsuo Kondo (« Cloudscapes »), cette manipulation artistique invite tout un chacun à se questionner sur la volatilité de la nature. On peut y découvrir les nuages de Bente Skjottegaard, les nébuleuses de Charlotte Charbonnel, et d’autres artistes comme Marina Abramović, Sonja Braas, Vaughn Bell, Hicham Berrada, Spencer Finch, Chema Madoz, Chris Morin, Yoko Ono.
« États transitoires » regroupe les différentes phases d’un changement climatique. Les œuvres ont l’air vivantes. On retrouvera notamment les travaux de cartographie climatique de Baily, Corby & Mackenzie, Julien Charrière, Rebecca Digne, Hans Haacke, la mer d’Ange Leccia, Pavel Peppertsein, Stéphane Sautour.
« Catastrophes ordinaires », met l’accent sur les phénomènes les plus violents, indistinctement naturels et artificiels, auxquels l’homme est confronté au long des saisons et des années. De quoi acquérir une nouvelle façon de penser les manifestations écologiques qui nous entourent. Les visiteurs pourront réfléchir sur les « champs d’ozone » du collectif HeHe, l’éclair de Charlotte Charbonnel, « la porte de l’enfer » d’Adrien Missika et d’autres production de Cécile Beau, Testumi Kudo et Laurent Grasso.
Une réflexion environnementale à mettre en corrélation avec la conférence sur le climat, la COP21 qui se tiendra en décembre prochain à Paris. Toutes les cartes devront alors être dans les mains des acteurs du développement durable pour prendre les meilleures décisions afin de limiter le réchauffement climatique à 2C°.
Samuel BEDIN
Crédits photo : Espace-Fondation-EDF