Faut-il ouvrir le crédit d'impôt à la rénovation thermique aux résidences secondaires ?
Au premier semestre 2015, le secteur de la rénovation énergétique tournait toujours au ralenti selon la Fédération française du Bâtiment (FFB). En effet, le crédit d’impôt transition énergétique (CITE) n’a pas obtenu l’effet escompté. Malgré cette aide étatique, l’investissement pour la rénovation énergétique ne décolle pas. La FFB comptait comptait pourtant beaucoup sur les déductions d’impôts accordées aux ménages pour réhabiliter leurs logements.
Une explication possible à cette stagnation du marché réside dans le fait que le CITE est encore largement méconnu. L’entretien-amélioration, qui représente 55 % de l’activité du bâtiment, est « encalminé », selon la FFB.
Le crédit d’impôt représente pourtant 30 % du montant TTC des dépenses hors main d’œuvre, sauf exceptions. Il concerne les matériaux d’isolation thermique, les chaudières, les pompes à chaleur géothermiques, etc. Le contexte n’est pas très favorable. « La baisse du coût de l’énergie rend moins facile d’atteindre des économies justifiant le montant des travaux. Et le CITE est mal connu. On ne le sent pas décoller », regrette Jacques Chanut, président de la FFB.
A la fin de l’année 2014, le constat était déjà sensiblement le même et la baisse du prix de l’énergie, notamment celle du fioul, n’a pas aidé à la reprise économique dans ce secteur.
Que faire? Jaques Chanut propose au gouvernement d’étendre le CITE aux résidences secondaires, pour un an. « Il faut relancer les travaux de rénovation par une opération coup-de-poing, en ouvrant pour une durée limitée le CITE aux résidences secondaires là où le secteur souffre le plus : hors des grandes villes ». Son souhait sera-t-il entendu par les décideurs politiques?
En outre, le président de la FFB souhaite qu’une journée entière soit consacrée, lors de la COP21, à la résolution des questions liées au bâtiment et à la construction. Rappelons que le secteur du bâtiment représente plus de 40% du total de la consommation énergétique française, et contribue à 20 % des émissions de gaz à effet de serre.
Samuel BEDIN
Crédits photo : Anah