Fessenheim : un accord aurait été trouvé pour l’indemnisation d’EDF
Prévue dans le cadre de la loi de transition énergétique qui consacre la diminution progressive de la part du nucléaire dans le mix énergétique français de 75% à 50% d’ici à 2025, la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim en Alsace devrait bien avoir lieu. Le ministère de l’Environnement et de l’Energie a annoncé ce mercredi avait trouvé un accord avec l’énergéticien français EDF pour l’indemnisation du manque à gagner lié cet arrêt d’activité.
EDF et l’État sont parvenus à un accord sur les modalités de l’indemnisation qui sera versée à l’électricien pour la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, a-t-on appris mercredi auprès du ministère de l’Énergie. « Un accord a été trouvé avec EDF qui prévoit une indemnisation par étapes, avec une première étape de 100 millions d’euros et des étapes ultérieures en fonction de plusieurs paramètres, dont le prix de l’énergie » dans les années suivant la fermeture, a indiqué à l’AFP un porte-parole du ministère.
Selon l’agence Bloomberg, qui cite des sources proches du dossier, EDF pourrait recevoir au total près de 400 millions d’euros d’ici à 2020. Un montant que le ministère de l’Énergie n’a pas confirmé mais qui semble cohérent au regard des lourds investissements consentis par EDF depuis les derniers examens de sûreté décennaux et du manque à gagner pour le groupe sur le marché de l’électricité.
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Cet accord ouvre désormais la voie à la suite du processus de fermeture. Il sera présenté au comité central d’entreprise (CCE) d’EDF, prévu le 14 septembre, puis d’ici la fin de l’année au conseil d’administration. Le gouvernement devra ensuite prendre un décret entérinant la décision de fermeture.
Pour rappel, la fermeture effective des deux réacteurs de la plus ancienne des centrales françaises, promesse de campagne du président François Hollande, a été fixée à l’horizon 2018, date à laquelle EDF prévoit de mettre en service l’EPR de Flamanville dans la Manche.
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Crédits photo : Florival
COMMENTAIRES
C’est pas comme si l’Etat n’avait pas les moyens de payer ses dettes, hein…