Fessenheim: la cellule consacrée aux emplois de sous-traitance entame son travail de diagnostic
L’État, EDF et les institutions économiques de la région Grand Est ont signé vendredi à Colmar une déclaration d’intention pour que les 330 employés sous-traitants de la centrale nucléaire de Fessenheim ne « passent pas par la case chômage » après sa fermeture prévue entre fin 2018 et début 2019.
« Nous anticipons pour que chaque salarié ne passent pas par la case chômage, que chacun puisse retrouver une activité professionnelle sans discontinuité », a expliqué Laurent Touvet, préfet du Haut-Rhin, au cours d’une conférence de presse.
Lors de sa visite en Alsace la semaine dernière pour lancer le comité de pilotage sur la reconversion du site de Fessenheim, le secrétaire d’Etat auprès du ministre Ecologique et solidaire, Sébastien Lecornu, avait fait de ces emplois de sous-traitance « le sujet le plus délicat », affirmant que les agents EDF de la centrale seraient « tous reclassés ».
« La volonté de M. Lecornu, c’est d’avoir fin mars une cartographie avec ces 330 personnes, leur souhait pour l’avenir et des propositions individuelles à leur faire », a affirmé Juan Jimenez, vice-président du Groupement des industriels de la maintenance de l’Est (Gimest).
Au cas par cas, l’Etat pourra « financer des allocations temporaires en cas de baisse de rémunération » et la région Grand Est proposera « des formations adaptées au marché du travail » pour ceux qui souhaitent « envisager une reconversion ou s’adapter à un nouveau poste ».
Une assistance sociale a été mise à la disposition des salariés sous-traitants pour prévenir des risques psychosociaux, a annoncé M. Jimenez.
Le Gimest, la Région Grand Est, la Chambre de commerce et d’industrie Alsace Eurométropole et EDF se sont engagés à accompagner « chaque entreprise prestataire concernée par la fermeture » de la doyenne des centrales nucléaires françaises.
Parmi ces 30 entreprises, « certaines sont très dépendantes de la centrale, voire exclusivement, d’autres moins », a rappelé M. Touvet.
« Nous souhaitons développer un projet structurant autour des énergies renouvelables (…) Nous serons là pour accompagner les entreprises impactées et les aider à se reconvertir », a expliqué Chstiane Roth, présidente de la délégation Colmar de la CCI Alsace Eurométropole.
EDF s’est engagée à servir de facilitateur entre les parties prenantes et « regardera avec bienveillance » les entreprises qui veulent entamer dès aujourd’hui un processus de reconversion.
« On travaille avec d’autres sociétés qui peuvent venir nous appuyer. L’objectif est d’assurer un projet professionnel à chacun », a dit Marc Simon-Jean, directeur du CNPE de Fessenheim.
Le site emploie 800 agents EDF, « qui pourront être redéployés », a-t-il dit.
Située tout près de la frontière avec la Suisse et avec l’Allemagne, la centrale de Fessenheim a été mise en service en 1977. Elle doit fermer au moment de la mise en service de l’EPR de Flamanville (Manche), prévue entre fin 2018 et début 2019.
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