Fessenheim: Royal salue une décision prise dans l’intérêt d’EDF et du Haut-Rhin
La décision de fermer la centrale nucléaire de Fessenheim est une décision « équilibrée » prise dans l’intérêt d’EDF et du territoire du Haut-Rhin, a déclaré mardi la ministre de l’Environnement et de l’Energie, Ségolène Royal, à l’AFP.
« Je salue la décision équilibrée du conseil d’administration d’EDF qui va permettre de nouveaux investissements industriels franco-allemands sur le territoire du Haut-Rhin », a indiqué Mme Royal.
« Elle va permettre le maintien de l’emploi et la mutation du site puisque de toute façon, l’autorisation de fonctionner de Fessenheim n’était valide que jusqu’au 31 décembre 2022 », a-t-elle ajouté.
Parmi les pistes de reconversion du site, la ministre a évoqué l’éventuelle installation d’une usine de voitures électriques Tesla, un projet d’usine de batteries de troisième génération ou encore la création d’un site pilote de démantèlement de centrales.
Elle a dit avoir pris contact « dès aujourd’hui » avec le ministre allemand de l’Economie, Sigmar Gabriel.
« C’est aussi un choix positif pour l’entreprise », a estimé Mme Royal, qui pourra ainsi favoriser ses investissements dans les énergies renouvelables en conformité avec la loi de transition énergétique.
« C’est la meilleure décision pour que l’entreprise rationalise ses investissements et respecte la loi de transition énergétique », a-t-elle précisé.
La loi de transition énergétique prévoit de ramener de 75% environ à 50% la part du nucléaire dans la production d’électricité en France, dans le cadre de capacités nucléaires plafonnées à leur niveau actuel de 63,2 gigawatts.
Promesse de campagne de François Hollande en 2012, la fermeture de Fessenheim est donc fixée à l’horizon 2018 lorsqu’EDF prévoit de mettre en service l’EPR de Flamanville (Manche).
EDF a obtenu de l’Etat français, son actionnaire à 85,6%, de nouvelles garanties dans le cadre de cette fermeture.
La première consiste en une extension du délai de l’autorisation de création de l’EPR en construction à Flamanville, qui arrive à échéance en avril prochain, alors que le réacteur ne doit pas entrer en service avant la fin 2018 du fait des retards sur le chantier.
L’électricien a également obtenu l’assurance de pouvoir redémarrer le réacteur n°2 de la centrale de Paluel (Seine-Maritime), à l’arrêt depuis mai 2015 alors que la loi de transition énergétique prévoit qu’un réacteur à l’arrêt depuis plus de deux ans soit considéré comme en arrêt « définitif ».
« La ministre chargée de l’Energie donnera suite positivement aux demandes que le conseil d’administration vient d’exprimer », a indiqué Ségolène Royal.
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