La filière de l’électricité propose un choc fiscal sur les carburants
L’Union française de l’électricité (UFE), fédération professionnelle du secteur électrique, a présenté mardi ses propositions pour faire de la fiscalité un « levier de la politique climatique » française, à commencer par des hausses importantes de taxes sur les carburants.
Les mesures avancées ont notamment pour objectif de « parachever la transformation de la fiscalité énergétique en fiscalité climatique », explique l’UFE dans un communiqué.
A cette fin, l’organisation veut rapprocher les taxations du diesel et de l’essence « sans diminuer le niveau de la fiscalité sur l’essence » et rappelle que la réduction accordée au diesel « représente 6,1 milliards d’euros ».
L’UFE veut aussi supprimer les diverses exonérations de taxes sur les carburants (avions, camions, bateaux, outre-mer), qu’elle estime à 7 milliards d’euros, pour les remplacer « par des réduction de charges sur le travail ou l’innovation ».
Le lobby de l’électricité veut aussi relever le niveau de la contribution climat-énergie (CCE), sorte de taxe carbone intégrée dans les taxes payées sur les carburants et le fioul, pour atteindre 140 euros par tonne de CO2 (dioxyde de carbone) rejetée en 2030, au lieu de l’objectif actuel de 100 euros par tonne au même horizon.
Parmi ses autres propositions, l’UFE réclame une baisse de la « très lourde » fiscalité locale sur les barrages hydroélectriques.