Filière nucléaire : le gouvernement crée un fonds de soutien
Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, Delphine Batho, ministre de l’Environnement et de l’Energie, Henri Proglio, président-directeur général d’EDF et Luc Oursel, président du directoire d’Areva, se sont réunis mardi à Montbard (Côte-d’Or) pour annoncer la création d’un fonds de soutien aux PME de la filière nucléaire.
C’est sur le site de Valinox Nucléaire, filiale de Vallourec fabriquant des tubes destinés à équiper les générateurs de vapeur des centrales, que le Comité stratégique de la filière nucléaire a officiellement lancé le FMEN (Fonds de modernisation des entreprises nucléaires).
Doté de 133 millions d’euros, ce fonds aura pour objectif de favoriser les exportations des PME de la filière, moins présentes sur les marchés extérieurs que les grands groupes français du secteur.
50 millions proviendront du FSI (Fonds stratégique d’investissement), 50 millions seront apportés par EDF, la somme restante sera à la charge des autres grands groupes participant à l’opération (Alstom, Areva, Eiffage, Vinci).
Arnaud Montebourg a déclaré qu’ « il est important d’avoir des industries dynamiques, comme c’est le cas dans le nucléaire ou l’aéronautique, au moment où d’autres, comme l’automobile, perdent des emplois ».
Le ministre a rappelé que la filière nucléaire française et ses 2.500 entreprises représentaient 220.000 emplois directs (6% des emplois industriels) et un chiffre d’affaires cumulés de 46 milliards d’euros. Selon lui, la filière prévoit 110.000 embauches d’ici 2020.
Henri Proglio a déclaré que la filière nucléaire, « enjeu considérable en matière d’exportation », était « un outil de compétitivité pour le territoire français » et que « nombre d’emplois seraient vraisemblablement délocalisés si cette compétitivité était supprimée, de l’ordre de 500.000 ».