Le Fonds souverain saoudien obtient un prêt de 11 milliards de dollars
Le Fonds souverain saoudien a déclaré lundi avoir obtenu son tout premier prêt international, après le report indéfini de la vente des actions de la compagnie pétrolière publique Aramco.
Ce prêt de 11 milliards de dollars (9,4 milliards d’euros) constitue la « première étape » d’un « programme stratégique de financement de la dette à moyen terme », a indiqué cette entité saoudienne dans un communiqué.
L’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole et alliée des États-Unis au Moyen-Orient, cherche à diversifier son économie après la chute du prix du brut de 2014.
Pour stimuler cette diversification, son Fonds souverain multiplie les investissements dans différents secteurs d’activité allant des voitures électriques au tourisme spatial. Mais il cherche à lever des fonds pour les financer.
Une entrée en Bourse du géant pétrolier Aramco avait été un temps envisagée afin de lever ces fonds.
Mais cette vente a été indéfiniment reportée et le Fonds souverain saoudien s’est tourné vers d’autres sources pour obtenir le financement de ses projets. Il vise à porter ses actifs à 400 milliards de dollars d’ici 2020.
Ils se montent actuellement à 230 milliards de dollars, principalement sous forme de participations importantes dans un certain nombre de sociétés comme SABIC (pétrochimie), la plus grande entreprise cotée du royaume.
Le Fonds souverain est d’ailleurs en pourparlers avec Aramco pour vendre cette participation de 70% dans SABIC pour un montant estimé à 70 milliards de dollars, ce qui constituerait un autre moyen pour lui de mobiliser des liquidités.
Depuis 2016, le Fonds souverain a pris des engagements d’investissements externes d’une valeur de 95 milliards de dollars, selon le Fonds monétaire international (FMI).
Parmi ces investissements figurent des participations dans des entreprises technologiques à risque comme le fabricant de voitures électriques Tesla.
Mais lundi, le Fonds a aussi annoncé un investissement d’un milliard de dollars dans le concurrent de Tesla, le constructeur Lucid Motors, afin de l’aider à lancer des voitures électriques en 2020.
Les actions Tesla ont chuté d’environ 1,9 % à New York lundi à la suite de cette annonce, a rapporté l’agence de presse économique Bloomberg.
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