France: compensation de 150 M EUR pour les entreprises les plus consommatrices d’électricité
Les entreprises qui consomment le plus d’électricité bénéficieront d’une compensation supplémentaire de 150 millions d’euros sur la taxe carbone pour pallier la hausse des prix, a annoncé mardi la ministre déléguée à l’Industrie Agnès Pannier-Runacher.
« Nous allons déposer un amendement dans la journée pour permettre aux entreprises qui consomment le plus d’électricité (…) de pouvoir bénéficier d’une compensation supplémentaire qui leur permette de rester compétitives au plan européen », a déclaré la ministre sur CNews, citant notamment les entreprises du secteur de l’aluminium.
« C’est 150 millions d’euros et ça représente un potentiel de 400, 450 entreprises, celles qui consomment le plus d’électricité », a-t-elle précisé, rappelant que la limitation à 4% de la prochaine hausse des prix de l’électricité concernerait aussi les entreprises grâce à une baisse de taxe.
Cette compensation se fera sur la taxe carbone payée par les entreprises. Cette dernière est basée sur le prix du carbone de l’année précédente. Comme celui-ci a « augmenté fortement, on tient compte de cette augmentation », a ajouté la ministre, précisant que si la hausse se poursuivait, il y aurait une évolution pour accompagner les entreprises.
Cette compensation est la dernière en date d’une série de mesures annoncées par le gouvernement pour aider ménages et entreprises à faire face à la hausse des prix de l’énergie sous l’effet conjugué de la reprise économique et d’une hausse de la demande à l’approche de l’hiver.
Refusant le terme de « politique du carnet de chèque », Agnès Pannier-Runacher a évoqué une « politique de compétitivité ».
Le gouvernement prévoit aussi de déposer cette semaine un amendement au projet de loi de Finances pour apporter une compensation aux fournisseurs de gaz pénalisés par le gel des tarifs réglementés décidé jusqu’à fin 2022, ont rapporté Les Echos.
Selon le quotidien, le coût des pertes des fournisseurs qui seront compensées par l’État a été évalué à 1,2 milliard d’euros par Bercy.