France: les émissions de gaz à effet de serre ont reculé de 2,7% en 2022
Les émissions de gaz à effet de serre ont baissé de 2,7% en France l’an dernier, un recul un peu plus marqué que ce qui avait estimé jusqu’alors, grâce à une moindre utilisation des énergies fossiles pour le chauffage, selon de nouveaux chiffres provisoires publiés lundi.
« Après une baisse massive en 2020 versus 2019 (-9,0%) et un rebond partiel en 2021 versus 2020 (+5,7%), les émissions de CO2e sont reparties à la baisse en 2022 versus 2021 (-2,7 %) », a indiqué dans un dossier le Citepa, organisme mandaté pour réaliser l’inventaire français des émissions.
« Le niveau pré-estimé sur l’année 2022, hors puits de carbone, s’élève à 403,8 Mt CO2e » (millions de tonnes équivalent CO2), détaille-t-il.
Une première estimation début avril faisait état d’un recul un peu moins prononcé de 2,5% l’an dernier à 408 millions de tonnes équivalent CO2. Les chiffres publiés lundi sont encore « pré-estimés » et le Citepa doit les compléter fin juin.
La tendance globale à la baisse masque d’importantes disparités selon les secteurs.
Elle est surtout imputable au secteur des bâtiments (-14,7%) « avec une baisse de consommation de fossiles pour le chauffage », reflet de la politique de sobriété mise en place à la suite de l’invasion de l’Ukraine, de la hausse des prix et d’un hiver doux. L’industrie manufacturière (-6,4%), qui brûle du gaz pour ses usines, participe également à la tendance.
En revanche les émissions de l’industrie de l’énergie ont augmenté en 2022 (+4,9%) « dans un contexte d’indisponibilité de centrales nucléaires », en partie palliée par une forte augmentation de l’utilisation des centrales à gaz et ponctuellement à charbon. Les émissions du transport (+2,3%) poursuivent pour leur part leur rebond depuis le trou de la pandémie de Covid-19.
« En 2022, malgré la crise énergétique, nous sommes parvenus à accélérer le rythme de réduction de nos émissions de gaz à effet de serre, et à faire mieux que ce à quoi nous nous étions engagés », a salué la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher.
Le Citepa note que « pour l’instant, sur la période 2019-2022, la moyenne des émissions est estimée à 410 Mt CO2 », soit en-dessous du seuil fixé par la stratégie nationale bas-carbone (SNBC) qui prévoit 422 MtCO2e par an en moyenne entre 2019 et 2023.
La Première ministre Elisabeth Borne a récemment dévoilé une nouvelle trajectoire pour atteindre 270 millions de tonnes équivalent C02 en 2030. La France entend réduire ses émissions de 50% en 2030 par rapport au niveau de 1990, conformément aux engagements européens, ce qui implique de les abaisser deux fois plus vite qu’aujourd’hui.
COMMENTAIRES
Des baisses annuelles 3 fois moins importantes que les années précédentes….il n’y a pas de quoi être fiere
Il fallait s’attendre à un commentaire enthousiaste (et toujours optimiste !) de notre « scientifique » de salon, Serge Rochain !..
Je me permets, quand-même modestement, de lui faire remarquer que ce résultat, même s’il est insuffisant reste, quand- même, infiniment meilleur que celui de son Allemagne préférée, malgré ses investissements considérables dans les ENRi, pour lesquelles notre Serge national continue son lobbying à contre courant !…
encore un qui confonds les chiffres tronques et obsolètes sur le Co² avec les GES et la vrai pollution que l’on subit en réel sur le terrain
Regis et Serge !… Même combat ?… d’arrière garde, bien entendu !
L’enfant de chœur répète les paroles du bedeau ?
je cite ds le texte
« La Première ministre Elisabeth Borne a récemment dévoilé une nouvelle trajectoire pour atteindre 270 millions de tonnes équivalent C02 en 2030. La France entend réduire ses émissions de 50% en 2030 par rapport au niveau de 1990, conformément aux engagements européens, ce qui implique de les abaisser deux fois plus vite qu’aujourd’hui ».
vivement qu’elle dégage cette vieille peau sans cervelle
ses engagements claqués sur l’UE ( selon aussi la vielle peau de Von der Leyen ) ne valent pas tripette.
ces 2 femmes sont des erreurs de casting que ns allons payer très cher ds l’avenir car la Chine, l’Inde voire les US, qui sont les plus pollueurs, rigolent bien de nous !
Quand je vois Borne, je me dis « heureusement que j’ai pas fait X-Ponts ! ».
(Au cas où certains le prendraient au premier degré, je précise que c’est de l’humour absurde).
Toutes ces calamités de politiciens actuels sont incapables d’employer des chiffres parlants, dont l’unité de mesure serait les tonnes de CO2 par personne par an.
Les plus gros pollueurs par personne, avec retraitement des imports/exports, sont loin d’être les Indiens, qui sont plutôt en bas de l’échelle. Par contre, la taille soutenable de la population de ce pays est un (grand) sujet qui mérite d’être posé.