France: léger fléchissement des émissions de gaz à effet de serre en 2019
Les émissions de gaz à effet de serre ont légèrement reculé en France en 2019 et la tendance devrait se poursuivre en 2020, mais Paris est loin du compte pour atteindre ses objectifs, selon un bilan du Citepa.
Ces émissions ont fléchi de 1% en 2019 comparé à 2018, selon le Centre technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa), qui produit l’inventaire des gaz et polluants de la France.
En 2018, elles avaient baissé de 4%. Cette tendance devrait se poursuivre en 2020 « compte tenu de la crise du Covid-19 », prévoit le Citepa dans un communiqué. « Les émissions de 2018 (445 Mt CO2e) et de 2019 (441 Mt CO2e) ont les niveaux plus bas enregistrés depuis 1990 », précise-t-il.
Le poids des secteurs d’activité dans les émissions de gaz à effet de serre varie: « en 2018, 31% des émissions de GES sont liées au secteur des transports, 19% à l’agriculture, 19% au secteur résidentiel tertiaire, 18% à l’industrie manufacturière et à la construction, 10% à l’industrie de l’énergie, et 3% aux déchets », énumère le Citepa.
Mais « seuls six sous-secteurs sont responsables de la moitié des émissions de GES : les véhicules particuliers diesel (11,7%), le résidentiel (chauffage…, 10,9%), le tertiaire (chauffage, réfrigération… 7,8%) ; l’élevage bovin (7,7%) ; les poids lourds diesel (6,4%) et les véhicules utilitaires légers diesel (5,4%) », ajoute-t-il.
Les diminutions les plus importantes d’émissions de GES ont été réalisées entre 2017 et 2019 par le secteur de l’énergie (-29% pour la production d’électricité), du résidentiel-tertiaire (-9%), de l’agriculture (-2%) et des déchets (-5%).
Malgré ce fléchissement, la France reste loin du compte pour respecter ses engagements en matière de réduction des émissions de ces gaz, responsables du réchauffement climatique. Elle n’a déjà pas tenu ses objectifs entre 2015 et 2018, rappelle le Citepa.
Pour la période 2019-2023, elle s’est fixée un budget carbone annuel de 422 MtCO2e. « L’estimation provisoire des émissions 2019 s’élève à 441 Mt, ce qui est encore de 4,5% supérieur à l’objectif SNBC (stratégie nationale bas carbone », relève le Citepa.
Pour être dans les clous, il faudrait que les émissions baissent les années suivantes de 2,3% par an.
Le gouvernement, qui ambitionne d’atteindre la neutralité carbone en 2050, travaille actuellement à un plan de relance dont il a assuré qu’il donnera une place inédite à la transition écologique. Il fait pour l’instant la part belle à l’automobile et à l’aérien.
COMMENTAIRES
La France n’émet que 1 % du CO2 mondial.
Ne pas se prendre pour le centre du monde .
Une forte incitation à l’utilisation du gaz (fossile en attendant le bio en petite quantité) dans les transports permettrait des gains importants assez facilement.
En effet, un moteur GNC/GNV est identique à un moteur essence.
La transformation d’un diesel (mais pas sur moteurs existants) se faisant avec de nouveaux pistions et de nouvelles culasses avec bougies.
La transformation des véhicules (pas existants) consistant essentiellement en l’intégration d’un réservoir sous pression dans l’architecture du véhicule.
Ces véhicules existent déjà en nombre important hors de France. Pourquoi pas chez nous?
50 MJ dans 1 kg de méthane dont 75% de carbone (750 g*44/12=2,75 kg de CO2 (55 g de CO2/ MJ)
47 MJ dans 1 kg d’essence dont 85% de carbone (850 g*44/12=3,117 kg de CO2 (66 g de CO2/mJ)
43 MJ dans 1 kg de gazole dont 85% de carbone (850 g*44/12=3,117 kg de CO2 (72,5 g de CO2/MJ)
Le gaz permet donc une baisse du CO2 de 24% par rapport au gazole et 17% par rapport à l’essence avec en plus une durabilité augmentée pour les huiles et les moteurs, une forte diminution des hydrocarbures imbrûlés, du monoxyde de carbone et une disparition des particules.
Alors, qu’attendons nous???