Francéole, fabricant de mâts éoliens en redressement judiciaire, cherche repreneur
Francéole, fabricant français de mâts éoliens métalliques basé à Longvic (Côte-d’Or), près de Dijon, et au Creusot (Saône-et-Loire), est en redressement judiciaire et cherche un repreneur pour maintenir ses 160 emplois, a-t-on appris mardi de sources concordantes.
Aucune offre ferme n’avait été déposée mardi, première date butoir, mais « les discussions sont toujours en cours » avec des repreneurs potentiels, selon une source proche du dossier.
Le tribunal de commerce de Chalon-sur-Saône, qui avait placé l’entreprise en redressement judiciaire le 17 mai, pourrait décider de prolonger la période d’observation à l’occasion d’une audience prévue le 6 juillet, en vue d’une reprise du site.
« Cela fait quelques mois que la situation financière de l’entreprise n’est pas bonne », s’inquiète Jérémy Bertrand, délégué CGT et représentant du personnel, qui relève que le carnet de commandes n’est rempli que jusqu’à fin août.
L’entreprise réalise 30 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel mais sa trésorerie ne couvre ses besoins que jusqu’à fin septembre-début octobre.
L’élaboration d’un plan de reprise est « compliquée » notamment par le coût de la main d’oeuvre et une surcapacité de production au niveau européen, précise-t-on de source proche du dossier, en ajoutant que la marge est pénalisée face à des concurrents majoritairement portugais et espagnols et, dans une moindre mesure, allemands.
Francéole était né fin 2012 de la reprise par le groupe Pélican Venture de deux entreprises distinctes: SIAG France, au Creusot, et Céole, à Longvic. A l’époque, les deux fabricants de mâts avaient déjà été placés en redressement judiciaire, minés par le recul du marché de l’éolien, notamment en raison de l’incertitude sur le tarif d’achat de l’électricité éolienne terrestre par EDF.
Jean-Pierre Gorgé, président de Pélican Venture, avait fixé comme objectif en 2013 qu’un mât sur deux installés en France sorte des usines de Francéole. Mais depuis quatre ans, ce ratio plafonne à 30%.
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