Fukushima : quel impact sur la santé un an après ?
S’il faudra des années, voire des décennies, pour déterminer avec précision l’impact de l’accident nucléaire de Fukushima sur les populations locales et les employés de la TEPCo en charge de la gestion de la crise, quel bilan peut-on tirer de la catastrophe japonaise d’un point de vue de santé publique ?
Classé en catégorie 7 (la plus grave) sur l »échelle INES, l’accident de Fukushima ne devrait toutefois pas avoir un impact sur la santé comparable à la catastrophe de Tchernobyl pour plusieurs raisons : les quantités de matière radioactives libérées par la centrale ukrainienne étaient environ dix fois supérieures à celles de Fukushima.
Par ailleurs, le panache radioactif de la centrale japonaise s’est essentiellement dirigé vers l’Océan quand Tchernobyl a irradié une partie de l’Europe. Enfin, les mesures d’évacuation des populations par les autorités japonaises ont certes connu des ratés mais ont été beaucoup plus efficaces et adaptées que celles prises par les autorités soviétiques en 1986.
Malgré tout, et selon des chiffres fournis par la TEPCo, six employés de l’opérateur japonais ont été exposés à des doses de radiation supérieures à 250 milisieverts (mSv) et 161 autres à des doses supérieures à 100 mSv. Ces doses de radiation extrêmement importantes sont la cause « d’effets probabilistes » sur le long-terme tels que l’apparition de cancers.
Sur les populations, et malgré des évacuations décidées dès le commencement de la crise nucléaire, certaines communes non évacuées pourraient avoir connu des taux de radiation potentiellement dangereux sur le long-terme. Des taux de radiation suffisamment importants pour que les autorités japonaises scrutent désormais avec une attention particulière l’évolution de la situation sanitaire dans les régions proches de la centrale accidentée.