Fukushima : quelle quantité de radioactivité a atteint les côtes américaines ?
Les concentrations de césium radioactif dégagé dans l’océan Pacifique lors de l’accident nucléaire de Fukushima devraient atteindre un pic de 3 à 5 becquerels par mètre cube (bq/m3) sur les côtes nord-américaines au cours de la période 2015-2016. C’est la conclusion d’une étude réalisée par une équipe de chercheurs océanographes du Canada et des États-Unis, publiée le 29 décembre dernier.
Les auteurs de cette étude se sont en effet intéressés au trajet effectué par la pollution radioactive relâchée dans l’atmosphère (qui s’est ensuite déposée à la surface des eaux du Pacifique) lors de l’explosion des réacteurs de la centrale de Fukushima en mars 2011. Une pollution radioactive composée de radioéléments (notamment césium 134 et 137) s’élevant entre 3,5 et 27 millions de milliards de becquerels, l’apport ponctuel de radionucléides artificiels le plus important jamais observé pour le milieu marin.
Si une partie de ces produits radioactifs s’est déposée dans le fonds des océans entourant l’archipel japonais, une autre partie a été attirée au large par les courants océaniques de l’Oyashio et du Kuroshio. Progressant à un rythme de 8 centimètres par seconde vers les côtes nord-américaines.
Les océanographes ont mesuré la présence du césium de Fukushima en faible quantité (0,2 – 0,4 bq/m3) au large de la province canadienne de la Colombie-Britannique en juin 2012. En février 2014, des mesures ont révélées dans les eaux continentales nord-américaines une pollution radioactive de 2 Bq/m3.
Les chercheurs prévoient que ces mesures atteignent un pic de 3 à 5 becquerels d’ici à 2015/2016. La radioactivité devrait ensuite redescendre pour atteindre environ 1 Bq/m3 en 2021.
Pour les chercheurs en charge de l’étude, cette contamination de l’eau est loin des niveaux qui représenteraient une menace pour la santé humaine. La radioactivité étant très diluée, elle s’avère également sans risque pour la faune marine.
Crédit photo : Solstag
COMMENTAIRES
La radioactivité se mesure tellement facilement qu’on peut mettre en évident des débits de dose très faibles, infiniments plus faibes que ceux qui présenteraient un danger pour l’homme. Ici, même si on atteint 1 Bq/m3 soit 0.001 Bq/kg d’eau, il faut savoir que le seuil admissible est de 1000 Bq/kg pour le césium 137.
Pas de quoi fouetter un chat…. mais de quoi écrire des articles et véhiculer la peur du nucléaire.
Rappelons que la radioactivité naturelle de l’eau de mer est de 12 Bq par litre environ, soient 10 000 à 12 000Bq par m3. L’addition de 3 à 5 Bq par m3 ne changera rien au risque, qui à ces valeurs est nul, pour les poissons ou les baigneurs…