Gaz de schiste : Montebourg souhaite une compagnie publique
Alors que Jean-Marc Ayrault présentait, mardi 9 juillet, les ambitions écologiques du gouvernement à travers les investissements d’avenir, le Ministre du Redressement Productif Arnaud Montebourg a proposé la création d’une compagnie publique et nationale pour exploiter les gisements de gaz de schiste présents sur le territoire français.
C’est lors d’une audition par la Commission des Affaires Économiques de l’Assemblée Nationale (portant sur la reforme du code minier) que le Ministre a plaidé en faveur d’une exploitation du gaz de schiste, qui permettrait « le financement de la transition énergétique » tout en réduisant la dépendance de la France aux gaz et au pétrole.
« Pour capter la rente, et là c’est une position tout à fait personnelle qui n’engage pas le gouvernement, c’est une idée (…), c’est que nous puissions avoir une compagnie publique et nationale exploitant les gaz de schiste, et captant la rente, la partageant avec les territoires, permettant d’affecter les industries au plus près, leur diminuant le prix de l’énergie et assurant le financement de la mutation énergétique du reste du pays, et notamment nous libérant des hydrocarbures » a déclaré M. Montebourg.
L’entourage du Ministre a toutefois précisé que cette déclaration s’inscrivait dans « le cadre fixé par le président de la République qui est de dire qu’il n’y aura pas de fracturation hydraulique« , une technique controversée présentant certains risques de pollution des sous-sols.
« Je pense qu’on arrivera avec la technologie dans très peu de temps au gaz de schiste écologique. Où il n’y a pas de pollution » a indiqué à ce sujet Arnaud Montebourg.
Un optimisme que ne partage pas Philippe Martin, ministre de l’Écologie qui a fait valoir que « le bilan carbone des forages de gaz de schiste est très négatif, surtout si l’on prend en compte non seulement le CO2 issu du gaz extrait mais aussi de la quantité de méthane qui fuit vers l’atmosphère lors de l’extraction« .
Plus que jamais l’exploitation du gaz de schiste divise la classe politique française.
COMMENTAIRES
L’exploitation du gaz de schiste est à bannir. La fracturation hydraulique consiste à balancer sous pression à de grandes profondeurs des tonnes et des tonnes d’eau dont sont ajoutés des produits chimiques hautement cancérigènes pour toute espèce vivante. La moitié est récupérée… le reste se retrouve dans l’eau. Il suffit de voir ce qui se passe aux Etats-Unis où bizarrement peu d’informations circulent sur l’impact écologique. Si être indépendant énergiquement consiste à tuer la terre et donc l’espèce humaine, je dis non. Montebourg devrait se renseigner…