Gaz et éolien, piliers du mix énergétique allemand ?
Berlin a récemment décidé de sortir du nucléaire. Cette énergie représente un quart de la production d’électricité allemande, tandis que le charbon pèse pour 45%. Pour le gouvernement, il est hors de question d’augmenter la part du charbon: le gaz et l’éolien devraient être privilégiés.
Depuis la mi-mars, lorsque les sept plus vieux réacteurs ont subi un moratoire, le pays a largement augmenté ses importations d’électricité. En avril, celles venant de France ont ainsi bondi de plus de 40 %.
7 réacteurs vont donc à court terme être arrêtés et 10 autres d’ici à 2022. Afin de remplacer le nucléaire, le pays veut se reposer sur le développement des énergies renouvelables. Or, leur production est par nature intermittente. Pour la compenser, il faudra investir dans des moyens thermiques, comme le gaz. Le gouvernement table sur 10 gigawatts (GW) de projets de ce genre d’ici à 2013 et sur 10 autres d’ici à 2020. Un total de 20 GW qui correspond à la capacité nucléaire du pays.
Le gaz compte pour environ 15 % de la production d’électricité et les renouvelables pour quelque 18 %. La part de ces dernières doit doubler à 35 % d’ici à 2020. Les projets éoliens offshore devraient connaître un essor extrêmement important.
Un gros point noir continue à obscurcir à court et moyen terme le mix énergétique allemand. Il concerne les émissions de CO². En effet, un kilowattheure génère 441 grammes de CO2 en Allemagne, qui dépend beaucoup trop du charbon, contre 83 en France, qui dépend surtout du nucléaire.
Reste à espérer que les nombreux projets éoliens ou gaziers arriveront très rapidement.
COMMENTAIRES
L’Allemagne veut un total de 20 GW d’électricité d’origine thermique d’ici à 2020, dites-vous. À ma connaissance, le thermique rejette du CO² dans l’atmosphère, contribuant ainsi au réchauffement climatique. Si le nucléaire pose le problème des déchets, je pense que le CO² pose un problème plus immédiat encore ! Je ne vois pas vraiment de quoi se réjouir de leur décision…