Gaz: 96% de canalisation en Europe aptes à acheminer l’hydrogène, selon les distributeurs
Quelque 96% des canalisations de distribution de gaz européennes peuvent être converties pour le transport d’hydrogène, indique un rapport produit par une alliance de 90 distributeurs gaziers de 16 pays européens.
Le projet Ready4H2 regroupe 90 opérateurs d’infrastructures de gaz – comme le français GRDF – qui soutiennent la mise en place d’un marché intégré de l’hydrogène dans l’UE (Union européenne), et travaillent à créer « une vision commune de la transformation » de leur métier vers la neutralité climatique.
Selon ce rapport, l’essentiel des canalisations existantes seraient à même d’être converties pour transporter de l’hydrogène, dont l’UE compte favoriser le développement. Les réseaux étudiés alimentent aujourd’hui en gaz 67 millions de foyers, entreprises et sites industriels.
« Le fait que 96% des canalisations existantes exploitées par certains des plus grands distributeurs européens de gaz en Europe soient prêtes à être converties à l’hydrogène constitue un avantage considérable pour la transition écologique », estime Peter Kristensen, président de Ready4H2.
Et « en termes économiques, transporter de l’hydrogène par canalisation coûte quatre fois moins cher que par camion. Les infrastructures de gaz locales sont donc de bons investissements pour l’hydrogène », plaide-t-il.
L’hydrogène bas carbone bénéficie d’un engouement inédit, car il pourrait permettre de verdir l’industrie et les transports lourds, sujet clé si le monde veut atteindre la neutralité carbone en 2050. Mais ses coûts de production restent très élevés.
Du côté de la distribution, les partenaires de Ready4H2 déplorent pour leur part plusieurs obstacles, notamment l’absence de cadre réglementaire européen favorisant l’injection d’hydrogène dans les réseaux de gaz.
La législation de l’UE doit leur permettre d’exploiter des réseaux d’hydrogène dédiés, pour ne pas les limiter à injecter une part d’hydrogène dans les réseaux gaziers existants, appellent-ils.
Les États membres devraient aussi, selon eux, mandater les distributeurs de gaz sur des projets de distribution 100% hydrogène ou de mix gaz naturel/hydrogène, que celui-ci soit produit localement ou acheminé par le futur réseau de transport européen d’hydrogène.
COMMENTAIRES
Article tout à fait caricatural et optimiste. S’il est admis que l’injection d’hydrogène dans le réseau gaz peut se faire sans problème jusqu’à 6 ou 10%, il n’en est plus de même au delà. Si pour les canalisations de faible diamètre en acier au carbone l’hydrogène ne pose pas problème il n’en est pas de même pour les aciers alliés et le forts diamètres. GRT Gaz envisage des solutions de revêtement intérieur et parfois le remplacement de la canalisation. Les compresseurs sont tous à remplacer ou modifier, ce sont eux qui font circuler le gaz. Les appareils de comptage, d’analyse de mesure ne sont pas adaptés. Un sérieux problème s’ajoute, à pression et température égale l’hydrogène a un pouvoir énergétique trois fois moindre que le gaz naturel. Les canalisations étant éprouvées pour une pression maxi de service, pour certains usages il faudra augmenter le débit, donc la vitesse d’écoulement. Donc si globalement il n’y a pas à remplacer beaucoup de canalisations, les investissements pour passer du gaz à l’hydrogène, ou même à 30% d’hydrogène, sont énormes et les exploitants de gazoducs étudient la question depuis plusieurs années, nonobstant leur communiqué de presse genre « y a pas d’souci »!
ce document est effectivement un tissu d’inepties vu la dangerosité de l’hydrogéne
https://climatetverite.net/2021/12/10/le-prince-charmant-macron-reveille-la-princesse-hydrogene/
Si des technologies bas carbones de développent, mettons celles-ci plutôt à des fins d’alimentation du réseau électrique que de production d’hydrogène dont le rendement n’est pas fameux (50 % tout au plus). Sauf les procédés utilisant la thermochimie ou l’électrolyse à la vapeur surchauffée de réacteurs nucléaires.