Prix du gaz: le gouvernement étudie des « mesures supplémentaires »
Le gouvernement, qui a déjà annoncé un chèque exceptionnel de 100 euros en décembre pour six millions de ménages modestes, « travaille à des mesures supplémentaires » pour aider les Français confrontés à une flambée du prix du gaz, a indiqué mardi son porte-parole Gabriel Attal.
« Je ne veux pas rentrer dans les détails mais on travaille à des mesures supplémentaires », a déclaré sur Europe 1 le secrétaire d’Etat.
Les tarifs réglementés du gaz appliqués par Engie vont une nouvelle fois bondir, de 12,6% TTC au 1er octobre, dans le sillage de la hausse des cours sur le marché, a annoncé lundi le régulateur.
« Il y a aujourd’hui effectivement des prix de l’énergie qui augmentent en France comme chez nos voisins du fait d’une reprise économique très forte, et donc d’une demande d’énergie très forte », a souligné M. Attal.
Après les « mesures qui ont été prises sur le pouvoir d’achat (…) en plus du chèque énergie qu’on a augmenté de 100 euros pour 6 millions de ménages, on réfléchit évidemment à d’autres mesures, notamment s’agissant du prix du gaz », a-t-il ajouté.
Face à la forte hausse des prix du gaz – mais aussi potentiellement de l’électricité en 2022 – le gouvernement a récemment annoncé que près de six millions de ménages modestes bénéficieraient d’un chèque exceptionnel de 100 euros en décembre.
Les cours du gaz sont à des niveaux très élevés en Europe en raison de divers facteurs: stockages bas, forte demande en gaz naturel liquéfié (GNL) en Asie et incapacité de la Norvège et de la Russie à augmenter leurs livraisons.
Cette flambée provoque de vives réactions parmi les responsables politiques d’opposition.
« Ce qu’il y a de plus scandaleux dans les augmentations folles des prix de l’essence, du gaz, de l’électricité, c’est que grâce aux taxes et à la TVA sur les taxes, plus les Français étouffent, plus l’État s’enrichit », a dénoncé sur Twitter la candidate du RN à la présidentielle Marine Le Pen.
« C’est une bombe sociale à retardement qui va venir très rapidement, comme les +gilets jaunes+. C’est plus violent que les +gilets jaunes+, car cette hausse est bien supérieure à celle de la taxe carbone », a de son côté mis en garde sur France 2 l’ancienne candidate socialiste Ségolène Royal.
Selon elle, trois décisions sont à prendre: « baisser les taxes » sur l’énergie, « limiter les marges des distributeurs » et « rétablir le tarif social de l’énergie ».
el/ggy/rhl