Gaz naturel véhicule: 8 projets soutenus pour déployer 2.100 véhicules et 100 stations
Huit projets développés par des collectivités et des entreprises pour déployer des véhicules roulant au gaz naturel, moins polluant que le gazole, et des stations d’approvisionnement ont été sélectionnés et obtiendront un financement public, a annoncé le gouvernement jeudi.
Au total, les huit lauréats de cet appel à projets, lancé en 2016 sous l’égide de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), doivent permettre d’installer en France dans les quatre prochaines années 100 nouvelles stations d’approvisionnement de gaz naturel véhicule (GNV) et de mettre en service plus de 2.100 véhicules équivalent poids lourds dédiés au transport de marchandises, détaille un communiqué.
La région Bretagne prévoit par exemple de déployer 9 stations et de mettre en circulation plus de 180 véhicules sur son territoire.
Le groupe de gaz industriels Air Liquide porte également un projet de 24 stations et de 600 véhicules à l’échelle nationale.
Les autres projets impliquent des collectivités en Vendée ou Nouvelle Aquitaine, des entreprises de l’énergie (Total, Engie), ou encore des PME et des grands groupes du transport (XPO, Jacky Perrenot, etc.).
Les projets sélectionnés « représentent plus de 381 millions d’euros d’investissements dont 30 millions d’euros d’aides de l’Etat », à travers le Programme d’investissements d’avenir, précise le communiqué.
Le gaz naturel véhicule (GNV) n’est pas encore largement diffusé, mais il peut se substituer au gazole, beaucoup plus émetteur de particules fines. Il est aussi moins cher, même si les modèles de véhicules sont plus chers à l’achat.
Son potentiel est important dans le transport routier de marchandises et de personnes (bus, cars, etc.).
La France compte actuellement 38 stations publiques et quelques milliers de poids lourds en circulation.
Le soutien de l’Etat vise à « impulser une dynamique décisive en vue d’atteindre les ambitions européennes et nationales de carburants alternatifs », précise le gouvernement et l’Ademe dans leur communiqué.
La loi française sur la transition énergétique votée en 2015 prévoit que 3% des poids lourds roulent au gaz naturel en 2023, soit une multiplication par dix de la consommation de gaz carburant.
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