Gaz : rapprochement en vue entre GRTgaz et Elengy, filiales d’Engie
Le groupe énergétique français Engie a annoncé lundi avoir signé un protocole d’accord préliminaire qui devrait lui permettre à terme de regrouper ses filiales d’infrastructures gazières GRTgaz et Elengy et réduire sa dette nette de 200 millions d’euros.
Le projet prévoit l’acquisition de l’exploitant de terminaux méthaniers français Elengy, filiale à 100% d’Engie, par le gestionnaire du réseau français de gazoducs GRTgaz, détenu à 75% par Engie et à 25% par un consortium public (SIG) regroupant la Caisse des dépôts (CDC) et CNP Assurances.
Un protocole d’accord préliminaire a été signé entre Engie, GRTgaz et la SIG (Société d’infrastructures gazières) « pour poursuivre les discussions visant à permettre, à terme, l’acquisition d’Elengy (…) à 100% par GRTgaz », a précisé Engie dans un communiqué.
« La transaction maintiendrait l’actionnariat existant de GRTgaz (75% Engie, 25% SIG) après augmentation de capital réservée à SIG et apport des titres détenus par Engie, et réduirait la dette nette d’Engie de 200 millions d’euros », a ajouté le groupe.
A fin septembre, la dette nette d’Engie s’élevait à 25,8 milliards d’euros.
Dans un contexte de consolidation des infrastructures gazières, « l’acquisition d’Elengy par GRTgaz renforcerait la place de la France au coeur des échanges mondiaux de GNL (gaz naturel liquéfié, NDLR), en adossant à GRTgaz des actifs GNL de grande qualité, soutenus par une régulation stable », a expliqué Engie.
Elengy et GRTgaz revendiquent la deuxième place européenne dans l’exploitation de terminaux GNL pour le premier et dans le transport de gaz pour le deuxième.
Le projet, qui sera soumis aux instances représentatives du personnel et à la Commission de régulation de l’énergie (CRE), n’aura « aucune conséquence » pour les salariés de GRTgaz et Elengy, a assuré Engie.
Début novembre, le quotidien économique Les Echos affirmait que le rachat par GRTgaz d’Elengy, valorisée 1,2 milliard d’euros fin 2015, permettrait à Engie de gagner 300 millions d’euros de trésorerie.
Interrogé par l’AFP, le groupe n’a pas voulu confirmer ces chiffres lundi.
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