Gaz : Scholz en faveur d’un pipeline reliant la péninsule Ibérique et l’Europe centrale
Le chancelier Olaf Scholz a plaidé jeudi pour un pipeline entre le Portugal et l’Europe centrale passant par la France qui manque, selon lui, « dramatiquement » dans le contexte de la crise énergétique consécutive à la guerre en Ukraine.
« Je me suis beaucoup intéressé à un pipeline qui nous manque hélas aujourd’hui dramatiquement, à savoir le pipeline qu’on aurait dû construire entre le Portugal, l’Espagne via la France jusqu’à l’Europe centrale », a déclaré le chef de l’exécutif allemand lors de sa conférence de presse estivale à Berlin.
Ce gazoduc « contribuerait aujourd’hui massivement à soulager et détendre la situation de l’approvisionnement », a-t-il ajouté.
« J’ai proposé qu’on s’attaque à un tel projet auprès de mes homologues espagnol et portugais, mais aussi lors de conversations avec le président français » Emmanuel Macron, et « la présidente de la Commission européenne » Ursula van der Leyen, a ajouté le chancelier, qui dirige la première économie européenne depuis décembre.
M. Scholz n’a pas donné plus de détails sur le pipeline en question.
Mais un projet de gazoduc baptisé MidCat avait été lancé en 2013 entre la Catalogne (nord-est de l’Espagne) et le sud-est de la France.
Il avait été abandonné en 2019 faute d’accord sur son financement et de réel soutien de la France, peu convaincue de son utilité.
Une étude de viabilité commandée par la Commission européenne avait conclu en 2018 que cette infrastructure, d’un coût évalué à plus de 440 millions d’euros, ne serait ni rentable ni nécessaire.
La ministre espagnole de l’Économie, Nadia Calviño, s’était dite en mars favorable à la relance de ce projet, tout en insistant sur le fait que cette interconnexion devait concerner également le transport d' »hydrogène vert ».
Le Portugal est aussi favorable à la création d’un gazoduc supplémentaire entre l’Espagne et la France.
La question de la sécurité énergétique de l’Allemagne, très dépendante du gaz russe, se pose avec une acuité accrue depuis que la Russie réduit progressivement ses flux vers l’Europe.
Berlin, qui s’inquiète d’un manque de gaz cet hiver, a ainsi entamé de démarches tous azimuts afin de diversifier ses sources d’approvisionnement en gaz.
COMMENTAIRES
Je cite ds le texte
« La question de la sécurité énergétique de l’Allemagne, très dépendante du gaz russe, se pose avec une acuité accrue depuis que la Russie réduit progressivement ses flux vers l’Europe ».
Au lieu d’accuser Poutine d’être responsable de la crise énergétique, ils auraient dû (les politiques de l’UE et notamment ceux de l’Allemagne, dont Sholz) réfléchir et se pencher sur leur mix énergétique issus de décennies d’influence verte ,ainsi cela ns laisse très vulnérable à l’appauvrissement énergétique.
La solution d’appro par ce nouveau gazoduc n’est pas pour tout de suite et la pénurie en fossile pour les deux prochains hivers va se payer cash, bravo les verts et Ursula (la va en embargo) !
Dommage qu’aucune mention à des interconnexions électriques ne soient mentionnées…
Avec les volumes d’ENRi installés à travers toute l’Europe et principalement dans les pays les plus riches (hélas !), il serait bon de répartir pour lisser au mieux ces productions intermittentes… (P.S. : @Michel Dubus, à terme cela pourrait servir le Nucléaire français aussi !)…