Gazprom veut produire du GNL en Iran
Le groupe public russe Gazprom a annoncé vendredi des accords avec l’Iran prévoyant sa participation à des projets de gaz naturel liquéfié dans ce pays riche en hydrocarbures ainsi qu’à un projet de gazoducs vers le Pakistan et l’Inde.
Signés en marge d’une visite de Vladimir Poutine à Téhéran mercredi, ces contrats constituent « un grand pas dans le développement du partenariat russo-iranien dans le secteur gazier », a souligné le vice-président de Gazprom Vitali Markelov, cité dans un communiqué du géant russe.
L’un de ces contrats a été signé avec l’Organisation iranienne pour la rénovation et le développement industriel (Idro), un organisme d’Etat, prévoit la possibilité de « projets de liquéfaction du gaz pour le vendre à des pays tiers », a précisé Gazprom.
Le géant russe a également signé avec la société publique pétrolière iranienne Nioc un accord permettant de démarrer les études de faisabilité d’un projet de gazoduc Iran-Pakistan-Inde ainsi qu’un accord sur un système de production et de transport de gaz naturel sur le territoire iranien.
Surnommé « pipeline de la paix », le projet de gazoduc IPI (Iran-Pakistan-Inde) et a été initié en 1994 dans le but au départ de livrer du gaz iranien à l’Inde en traversant le Pakistan, mais sa construction a été retardée pendant des années par des différends concernant la fixation du prix du gaz et par les relations tendues avec les pays concernés.
Depuis quelques années, Téhéran et Moscou ont opéré un net rapprochement à la faveur d’intérêts géopolitiques communs. Les entreprises russes comptent profiter de ces bonnes relations pour bénéficier de la levée des sanctions visant l’Iran permise par l’accord sur le nucléaire de 2015.
Mercredi, le géant russe des hydrocarbures Rosneft (semi-public) avait annoncé avoir signé avec Nioc une « feuille de route » pour la mise en oeuvre de projets communs dans le domaine de la production de pétrole et de gaz en Iran.
Cité par l’agence Interfax, le directeur général de Rosneft, Igor Setchine, avait déclaré qu’il était question de « toute une série » de gisements qui seront exploités avec des partenaires iraniens pour un « investissement total » pouvant aller « jusqu’à 30 milliards de dollars ».
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