GB: le numéro un de l’énergie Centrica va supprimer 4.000 emplois
Le numéro un britannique de l’énergie, Centrica, a annoncé jeudi la suppression de 4.000 emplois d’ici à 2020, soit plus de 10% de sa main d’oeuvre, sur fond de perte de clients et mauvais résultats.
Connu au Royaume-Uni notamment pour sa marque de fourniture d’électricité et gaz British Gas, le groupe compte actuellement quelque 33.000 employés. Confronté à une vive concurrence, il avait déjà dévoilé un premier plan de restructuration de la même ampleur en 2015 qui avait nettement réduit ses effectifs.
« A la suite de la réalisation de notre programme d’économie de 750 millions de livres par an trois ans plus tôt que prévu, nous annonçons vouloir économiser 500 millions de livres de plus par an, pour arriver à un total de 1,25 milliard d’économies par an d’ici à 2020 », a expliqué le groupe dans un communiqué.
Pour ce faire, il va notamment accentuer le passage au numérique pour ses interactions avec ses clients et l’utilisation de solutions à distance pour effectuer un certain nombre de tâches sur son réseau aujourd’hui accomplies par des techniciens qui se rendent sur place.
In fine, ces initiatives vont entraîner la suppression de 4.000 emplois, même si le groupe a annoncé qu’il allait créer par ailleurs 1.000 emplois, notamment dans son activité de « maison connectée » visant à rationaliser l’usage d’énergie dans les foyers.
Centrica a dévoilé ce plan au moment où il fait face à une concurrence féroce sur le marché britannique, avec six grands fournisseurs (British Gas, EDF Energy, npower filiale de RWA, EON UK, Scottish Power et SSE) et de nouveaux acteurs plus petits qui cherchent à se faire une place.
Le groupe a concédé lui même que sa performance opérationnelle avait été « faible », avec en 2017 une chute de son bénéfice opérationnel ajusté de 17%, à 1,252 milliard de livres (1,4 milliard d’euros) et un plongeon de 80% de son bénéfice net, à 303 millions de livres (343 millions d’euros).
Il a perdu 6% de ses comptes de clients au Royaume-Uni et 9% en Amérique du Nord, et mis aussi en avant l’impact négatif de diverses interventions des autorités britanniques pour limiter les prix de l’énergie pour les ménages.
« La combinaison d’interventions politiques et du régulateur sur le marché de l’énergie au Royaume-Uni, des inquiétudes par rapport à des pertes de clients au Royaume-Uni et des problèmes opérationnels en Amérique du Nord ont créé de l’incertitude autour de Centrica », a reconnu le directeur général du groupe, Iain Conn.
L’action Centrica montait toutefois de 2,61% à 135,65 pence vers 08H30 GMT à la Bourse de Londres qui baissait pourtant de près de 1%, des investisseurs semblant saluer le plan de restructuration du groupe d’énergie.
pn/jbo/mml