GB: Eni dans le projet du plus grand champ éolien en mer au monde
Le géant italien des hydrocarbures Eni a annoncé vendredi l’acquisition de 20% des parts du projet porté par SSE et Equinor visant à créer au large du Royaume-Uni le plus grand champ d’éoliennes en mer au monde.
Le Britannique SSE et le Norvégien Equinor ont confirmé dans des communiqués céder chacun 10%, pour un montant total de 400 millions de livres (442 millions d’euros).
Cette transaction, au terme de laquelle la part de SSE et d’Equinor sera ramenée à 40% chacun, devrait être bouclée début 2021.
Eni va participer pour l’heure au développement des deux premières phases du projet, dont le financement a été bouclé fin novembre pour 6 milliards de livres (6,7 milliards d’euros).
En tout, trois phases sont prévues d’ici 2026, qui une fois achevées donneront naissance à la plus grande ferme éolienne en mer au monde.
La première phase sera livrée en 2023-2024.
Le champ de Dogger Bank se situe en mer du Nord, au large de la côte Nord-Est de l’Angleterre et sa capacité totale est de 3,6 GW, soit l’équivalent de la consommation de 6 millions de foyers ou environ 5% de la production d’électricité britannique.
Le projet, qui regroupe trois sites d’une capacité de 1,2 GW chacun, représente un investissement total estimé à environ 9 milliards de livres (plus de dix milliards d’euros) sur la période 2020-2026.
SSE sera responsable de la phase de construction et Equinor de l’exploitation.
Pour Eni il s’agit d’une entrée sur le marché de l’éolien en mer dans la zone de l’Europe du Nord qu’il estime être « le plus prometteur au monde ».
Cet investissement lui permettra de progresser vers son objectif consistant à atteindre une capacité de 5GW dans les énergies renouvelables d’ici 2025.
Ce projet éolien est par ailleurs crucial pour le Royaume-Uni qui accueillera en 2021 à Glasgow la grande conférence de l’ONU sur le climat (COP 26) et vise la neutralité carbone d’ici 2050.
L’éolien en mer est au coeur de la stratégie « verte » du gouvernement conservateur de Boris Johnson.
Il a promis de faire du Royaume-Uni l’Arabie saoudite de l’éolien offshore, capable d’alimenter en énergie tous les foyers britanniques avec une production quadruplée à 40 gigawatts (GW) d’ici à 2030, soit l’équivalent de plus de 40 réacteurs nucléaires.
jbo/lch
COMMENTAIRES
C’est ça ou la mort a brève échéance
Vu l’ efficience de l’ éolien et l’ absence de solutions de stockage de l’ électricité, préparez-vous à mourir, Rochain…
Plus de 40 GW en théorie, s’il y a du vent. Mais en réalité, c’est souvent beaucoup moins, surtout par grand froid et en présence d’anticyclones. En attestent les quelques parcs actuels existant.