GB: une semaine d’électricité sans charbon, une première depuis le 19e siècle
Le Royaume-Uni a produit de l’électricité sans utiliser la moindre once de charbon pendant une semaine, une première depuis la Révolution industrielle, a annoncé mercredi le gérant du réseau d’électricité.
Le gérant du réseau, l’ESO, a estimé que mercredi à 13H24 locale, le pays avait bouclé une semaine complète de production d’électricité sans charbon, la dernière centrale tournant avec ce combustible noir étant déconnectée du réseau depuis exactement sept jours.
Il s’agit d’une première depuis l’ouverture de la première centrale électrique au charbon au Royaume-Uni en 1882, a précisé l’ESO. Il y a deux ans, le gérant avait relevé pour la première fois une journée complète sans utiliser de charbon pour produire d’électricité.
« De plus en plus d’énergie renouvelable alimente notre système, aussi des séries sans charbon comme celle-ci vont-elles devenir monnaie courante, » s’est réjoui le directeur de l’ESO, Fintan Slye. « D’ici à 2025, nous pourrons exploiter l’ensemble du réseau d’électricité du Royaume-Uni sans charbon » de façon pérenne, a-t-il ajouté.
En 2018, le charbon dont la part décroît n’a représenté que 6% de la production d’électricité au Royaume-Uni en 2018, d’après des chiffres du gouvernement. Autre énergie fossile, le gaz a représenté 43,9% de la production d’électricité.
Les énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse et hydroélectricité) ont représenté pour leur part 27,5% du total, l’énergie éolienne étant en plein développement avec de nombreuses fermes installées au large des côtes venteuses du pays. En ajoutant l’énergie nucléaire aux renouvelables, presque la moitié (49,6%) de la génération d’électricité du pays a pu être accomplie via des technologies peu émettrices de CO2.
Un responsable de Greenpeace UK, Doug Parr, s’est réjoui du résultat annoncé par l’ESO: « Il y a juste quelques années, on nous disait que le Royaume-Uni ne pourrait garder la lumière allumée sans charbon. Maintenant, le charbon disparaît pour le plus grand bien de notre climat et de la qualité de l’air. »
Il a ajouté toutefois qu’il fallait faire davantage pour affronter « l’urgence climatique », évoquant l’interdiction progressive des voitures à essence et diesel, l’amélioration de l’efficacité énergétique des logements, la réduction de la consommation de viande et la plantation de millions d’arbres.