GE Hydro/Alstom Grenoble: les syndicats reçus jeudi à Bercy, la direction lundi
Les syndicats de General Electric Hydro/Alstom Grenoble, où un plan social prévoit 345 suppressions d’emplois, seront reçus jeudi à Bercy, avant la direction lundi, a-t-on appris mercredi auprès du ministère de l’Economie.
Les syndicats seront reçus jeudi matin par le cabinet du ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, et du secrétaire d’Etat Benjamin Griveaux. Ce dernier recevra ensuite lundi Jérôme Pécresse, PDG de GE Renewable Energy, a-t-on précisé à Bercy.
« Le gouvernement suit la situation de très près », a déclaré à l’Assemblée nationale le secrétaire d’Etat chargé des Relations avec le Parlement, Christophe Castaner, répondant à une question de Marie-Noëlle Battistel (NG, Isère).
Le dossier de GE Hydro/Alstom est « un sujet de préoccupation (…) non pas locale, mais nationale pour notre économie », a-t-il ajouté.
M. Castaner avait alors indiqué que Benjamin Griveaux recevrait les acteurs du dossier le 16 octobre, assurant qu’il « faut être très vigilant ». Bercy a par la suite précisé le calendrier de ces rencontres.
« C’est nécessaire », a dit le porte-parole du gouvernement, « parce que (…) la situation de restructuration des activités hydroélectriques de ce groupe n’est à la fois pas conforme aux engagements pris, mais pas conforme non plus par rapport au projet industriel qui doit être le nôtre », a affirmé le porte-parole du gouvernement.
Le « vrai sujet », a estimé M. Castaner, « ce sont les conditions du plan social que General Electric mène à Grenoble et au-delà, les conditions dans lesquelles le PSE (plan de sauvegarde de l’emploi, ndlr) doit être négocié ».
« Le gouvernement sera extrêmement attentif à ce que General Electric respecte tous ses engagements, et notamment la création nette de 1.000 emplois », a poursuivi M. Castaner, qui a mentionné des projets à Belfort dans l’impression 3D et à Cherbourg dans l’éolien.
« Mais il faut accélérer », a-t-il affirmé, en soulignant que « le gouvernement a une arme pour cela: c’est la pénalité de 50.000 euros par emploi manquant que nous actionnerons pour faire en sorte que General Electric respecte les engagements qu’il a donnés ».
Le plan social envisagé à Grenoble porte sur 345 des 800 postes du site, où sont fabriquées des turbines hydroélectriques. Les salariés y sont en grève depuis une semaine.
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