General Electric dans le rouge, en raison de lourdes charges
General Electric (GE) a annoncé mercredi de grosses pertes trimestrielle et annuelle, en raison de lourdes charges liées à ses activités dans l’assurance et à la récente réforme fiscale adoptée par l’administration Trump.
Le conglomérat industriel américain, qui essaie de se relancer et réfléchit à une possible scission pour donner leur indépendance à des activités en grandes difficultés, a toutefois indiqué avoir fait des « progrès » dans sa transformation et observé une « amélioration » de sa trésorerie.
Il a dans la foulée fait état d’un objectif financier positif pour l’année en cours.
La perte nette est de 9,83 milliards de dollars au quatrième trimestre 2017 et de 6,2 milliards sur l’ensemble de l’année, a détaillé le groupe. Il avait dégagé un bénéfice net de 3,5 milliards au quatrième trimestre 2016 et de 8,2 milliards pour l’ensemble de l’exercice.
GE a inscrit dans ses comptes trimestriel et annuel une charge de 6,2 milliards de dollars liée à ses activités dans l’assurance, une provision de 1,1 milliard pour des dépréciations d’actifs dans sa division pétrole et gaz, affectée par des prix bas de l’or noir, et une charge de 3,5 milliards due à la nouvelle législation fiscale aux Etats-Unis dont des mesures incitent les grandes entreprises à rapatrier les bénéfices accumulés hors des frontières américaines.
Même en excluant ces charges, la performance de GE est en deçà des attentes des marchés financiers. Le bénéfice par action ajusté, qui fait référence en Amérique du nord, est par exemple ressorti au quatrième trimestre à 27 cents contre 29 cents anticipés par les analystes.
Plombé par les branches énergie, transport et électricité, le chiffre d’affaires a reculé, de 5,1% à 31,40 milliards de dollars sur le trimestre sous revue et de 1,3% à 122,09 milliards sur l’année. Les attentes étaient de 34,06 milliards et de 124,92 milliards respectivement.
A Wall Street, le titre gagnait 0,71% à 17 dollars vers 12H00 GMT dans les échanges électroniques, les investisseurs semblant analyser les déclarations du PDG John Flannery sur l’état de la trésorerie et la prévision optimiste de bénéfice annoncée pour 2018.
« »Le (niveau de la) trésorerie était au-dessus de nos attentes (…) elle est en train de s’améliorer », a notamment déclaré le nouvel homme fort du groupe, cité dans le communiqué. Il a également assuré que les mesures prises récemment — essentiellement des économies via 12.000 suppressions d’emplois et une réduction stricte des dépenses opérationnelles — montraient de « premiers progrès ».
GE indique avoir réussi à économiser 1,7 milliard de dollars en 2017 et vise 2 milliards d’économies pour 2018.
L’entreprise s’est particulièrement montrée optimiste pour l’année en cours, disant tabler sur un bénéfice par action compris entre 1 et 1,07 dollar, contre 1 dollar pour les analystes.
lo/nas